Basket – Birahim Gaye, entraîneur des lionnes U25 : «La relève est très bien assurée» 

L’équipe féminine de basket du Sénégal U25 est rentrée des Jeux de la Francophonie à Abidjan avec la médaille de bronze. Satisfait du résultat obtenu et optimiste quant à l’avenir du basket, le sélectionneur, Birahim Gaye, se dit comblé et plaide pour une participation régulière des sélections sénégalaises de jeunes aux compétitions internationales.

L’équipe du Sénégal U25 a décroché la médaille de bronze des Jeux de la Francophonie à Abidjan. Avez-vous le sentiment du devoir accompli par rapport aux objectifs fixés au départ ?

On a le sentiment du devoir accompli dans la mesure où on a rempli la mission pour laquelle on était parti. Le Sénégal était classé 11e sur 12 lors de la dernière édition des Jeux de la Francophonie et on est parvenu à se classer 3e, donc la mission a été largement accomplie.

 

Vous avez été éliminés en demi-finales par la France. Avec le recul, n’avez-vous pas le sentiment que votre équipe aurait pu mieux faire ?

C’est clair qu’on est conscient qu’on pouvait faire mieux que ce qu’on a montré contre la France. Mais on a compris pourquoi on est passé à côté. En dehors de la pression que les Ivoiriens et les organisateurs ont exercée sur l’équipe sénégalaise quand elle devait jouer contre la France, il y a eu beaucoup de facteurs de contreperformance. On n’a pas su gérer cette pression. Ce sont des aléas du sport. Ça venait de l’extérieur. C’est une expérience.

Par rapport aux joueuses, avez-vous l’impression qu’elles se sont relâchées contre la France ?

Non, pas du tout. Elles avaient trop de pression. Le score ne reflète pas le déroulement du match. Elles se sont battues avec l’envie de bien faire. Mais il y avait beaucoup de contreperformance. C’est ça aussi la compétition. Cela permettra aux filles et à l’encadrement technique d’avoir plus de vécu.

Quelle appréciation vous faites de la prestation de l’équipe dans l’ensemble du tournoi ?

Les filles ont joué avec un bon niveau. Le travail abattu pendant le regroupement et dans les clubs a permis à la sélection U25 de faire une bonne prestation. C’est le travail global de tous les entraîneurs du Sénégal, de la direction technique et de l’encadrement par rapport au jeu. Mais aussi de l’encadrement administratif qui nous a beaucoup aidés, avec le ministère des Sports qui nous a mis dans les meilleures conditions possibles pour faire une bonne participation.

Cette équipe regroupe les joueuses d’avenir qui devraient assurer la relève du basket-ball sénégalais. Pensez-vous qu’elles sont prêtes à intégrer l’équipe A ?

Il y a trois ans, je disais à un journaliste que la relève du basket est assurée. Les filles viennent de le confirmer. Quand on regarde les moins de 25 ans qui étaient en compétition et quelques jeunes joueuses qui sont dans la présélection de Moustapha Gaye, actuellement en France, fondamentalement la relève est très bien assurée.

Depuis quelque temps, le Sénégal ne participe plus aux compétitions internationales dans les catégories de jeunes. N’est-il pas temps maintenant d’y retourner ?

Ce qu’il faut, c’est de faire de bonnes prospections et de régler les problèmes administratifs des jeunes. Il faut aussi taire les querelles dans l’organisation même du basket national. C’est parce qu’il y a eu des problèmes auparavant, causés par ces conflits entre dirigeants, que les gens ont peur de participer aux compétitions de jeunes. S’ils parviennent à apaiser le climat et œuvrer pour la bonne marche du basket sénégalais, on ira de l’avant. Il faut participer aux compétitions africaines de jeunes. C’est fondamental par rapport à la formation. Il y a des tournois internationaux organisés un peu partout dans le monde. Il faut que le Sénégal y participe. C’est ça la formation continue.

Source : Avec Enqueteplus

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