Arrêt cardiaque : des drones pour sauver des vies

Des Suédois ont testé le largage de défibrillateurs au plus près des victimes, avant même l’arrivée des secours.

En cas d’arrêt cardiaque, chaque instant compte, car la victime perd 10% de chance de survie à chaque minute qui s’écoule sans intervention. Pour les personnes témoins de la scène, la règle est simple: appeler les secours, entamer un massage cardiaque et défibriller à l’aide d’un défibrillateur externe automatisé (DEA) lorsqu’il s’en trouve un à proximité.

Ces appareils servent à relancer le cœur en lui administrant un choc électrique. Ils sont conçus pour être utilisés par le grand public et aucune connaissance médicale n’est requise. La machine donne des instructions à l’utilisateur et des capteurs permettent de savoir s’il est bien nécessaire de défibriller la victime (aucun risque, ainsi, de faire plus de mal que de bien).

» Dans quelle situation utiliser un défibrillateur en accès libre?

Si la présence de DEA en libre-service s’est considérablement accrue ces dernières années, en France notamment, il existe encore des lieux isolés qui en sont dépourvus. Ces mêmes territoires sont aussi souvent éloignés des équipes médicales d’urgence (pompiers, Samu ou équivalent).

La Suède, où la population est largement concentrée dans le sud du pays, est particulièrement concernée par l’isolement sanitaire des populations. Ce n’est donc sans doute pas un hasard que le transport de défibrillateurs par drone ait été testé par une équipe de recherche du Karolinska Institutet (Stockholm), dans la région de Norrtälje (16.000 habitants).

Le Dr Andreas Claesson et son équipe ont concentré leurs interventions sur des zones où les secours mettent plus de 20 minutes à arriver. Le drone, un appareil de 6 kg basé dans une caserne de pompiers, était équipé d’un pilote automatique, du GPS et d’une caméra. Il transportait un défibrillateur de 760g. Lorsque les secours étaient appelés pour un arrêt cardiaque, l’envoi du drone était déclenché en même temps que l’équipe médicale.

Avec Le Figaro

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