Al Amine, ce régulateur social devenu Khalife avant le Khalifat…

Le rappel à Dieu du Khalife général des Tidianes est une perte pour la Ouma. A peine Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine a-t-il succédé à son défunt frère, Al Maktoum, 6 mois et 6 jours après.

Une succession, à l’époque, faite comme lettre à la poste. Dans la mesure où les charges de Khalifat n’étaient plus un secret pour cet homme de Dieu. Il était devenu Khalife avant les charges de Khalifat, aime-t-on à ressasser.

Déjà, auprès de son défunt père Serigne Babacar Sy, il était déjà imprégné des charges dévolues au Khalifat.

Une mission sacerdotale qui s’est consolidée avec le troisième khalife de El Hadji Malick Sy, Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh. Ce dernier, par ailleurs son homonyme l’avait associé avec volontiers aux affaires. Cette posture de porte-parole de la famille Tidianyya lui a permis de se projeter au-devant de la Tarikha avec la bénédiction de Dabakh.

Un sacerdoce consolidé avec l’avènement de Serigne Mansour Sy Borom Daradji. Sous cette administration, ce missionnaire hors-pairs était devenu le trait d’union et entre le pouvoir et Tivaouane, et entre Tivaouane et les foyers religieux et entre Tivaouane et les mouvements politiques, les organisations syndicales ou de jeunes. Au total, les actions de ce régulateur social, ses bras utiles etc. avaient fini d’essaimer dans tous les secteurs de la vie nationale.

Sous son court magistère, cet homme véridique a davantage consolidé la dynamique unitaire de la famille de Maodo.  Le maître d’œuvre du Gamou de Tivaouane s’est aussi battu pour que cette Ville Sainte se dote d’infrastructures modernes. La Maison des hôtes, l’Esplanade des Mosquées, la réhabilitations des mosquées de Serigne Ababacar Sy et celle de El Hadj Malick Sy en sont une parfaite illustration.

Al Amine était aussi un acteur de développement, un cultivateur hors-pair. Ses champs d’arachide ou de mil s’étendaient à perte de vue dans de nombreuses localités.

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire