Abdoul Mbaye rend hommage au Premier ministre Habib Thiam

L’ancien premier ministre, Abdoul Mbaye a tenu à rendre un vibrant hommage au regretté premier ministre, Habib Thiam dans son compte Facebook.

« Ce lundi 26 juin 2017 est jour de prière de la Korité au sein de la mosquée de Mermoz. A l’annonce de sa disparition, la communauté rassemblée a prié pour la mémoire du Premier ministre Habib Thiam. Il n’y a pas de hasard. Il le méritait.
Lui et mes parents étaient proches. Avec feu mon père et bien d’autres, ils ont contribué à l’édification de l’Etat du Sénégal. Je l’appelais donc « tonton Habib ». De lui je retiens pourtant, à l’heure des souvenirs, ce jour où pour la première fois je lui rendis visite en son bureau du 9ème étage du « building administratif » siège du Gouvernement de la République du Sénégal qu’il dirigeait.
Il m’avait accueilli avec une sorte de détermination. Elle semblait l’habiter en permanence, trait de caractère qui avait sans aucun doute aidé le sprinter émérite qu’il fut attendant le coup de pistolet pour quitter ses starting blocks et gagner la course.
En réponse à sa première question, je lui avais répondu que ma carrière à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) prenait une nouvelle tournure. Jeune Chef de division, je devais en effet rejoindre le Fonds Monétaire International (FMI) dans les 15 jours suivants.
Puis vint sa seconde question : « Te sens-tu capable de diriger la Banque de l’Habitat du Sénégal ? ». Sans l’ombre d’une hésitation ma réponse fut « Oui ». Il ajouta : « Tu es jeune, mais d’autres et moi avons eu de grosses responsabilités d’Etat alors que nous étions encore plus jeunes que toi. Mon directeur de cabinet te recevra pour la suite».
Ma vie durant je garderai en mémoire cet entretien qui véritablement me mit le pied à l’étrier. Il avait contribué à bâtir ma détermination à réussir. Sa confiance et celle du Chef de l’Etat, le Président Abdou Diouf, avaient précédé les premiers mots d’une lettre reçue de feu mon père : « j’ai confiance ». Elles furent mes principales motivations pour ce qui suivit…
Jusqu’au jour où, trente années plus tard, j’ai occupé le bureau où il m’avait reçu.

Tonton Habib, ma reconnaissance t’est acquise pour toujours. Puisse Dieu t’ouvrir bien grandes les portes de son Paradis. »

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