L’association franco-sénégalaise « Terre et culture solidaires » mène des actions de protection de l’environnement dans la commune de Fimela, en récupérant des déchets plastiques, dont des pneus usés, pour fabriquer des bancs pour les écoles, a-t-on appris vendredi de son coordonnateur national, Ibrahima Sarr.
« L’année dernière, nous avons fabriqué 120 bancs pour une douzaine d’écoles de la commune de Fimela, à raison de 10 bancs par école. Nous avons utilisé 1.600 pneus ramassés dans la nature pour fabriquer des bancs et permettre aux élèves d’être dans d’excellentes conditions d’apprentissage« , a-t-il dit dans un entretien avec l’agence de presse sénégalaise.
Les bancs fabriqués par « Terre et culture solidaires » sont destinés à l’équipement des cours de récréation des écoles, selon M. Sarr.
Il estime que par cette initiative, l’association intervient dans la promotion de l’éducation, la protection de l’environnement et « la création d’emplois« .
Selon Ibrahima Sarr, les enseignants et les parents d’élèves participent à la fabrication de ces bancs, fruits d’une initiative que les responsables de l’association veulent étendre aux écoles des communes de Diofior, Tattaguine, Loul Sessène et Niakhar, situées toutes dans le département de Fatick, puis aux autres régions du pays.
« Nous sommes récemment allés à Thiès pour former les membres d’une association locale aux techniques de fabrication de ces bancs. Parce que nous ne sommes pas en mesure d’être partout pour vulgariser cette innovation, nous avons jugé nécessaire de former des relais, qui pourront fabriquer ces bancs avec des pneus hors d’usage« , a expliqué Ibrahima Sarr.
Selon lui, la démarche menée par « Terre et culture solidaires » vient en appoint à celle des autorités sénégalaises qui interdisent depuis plus d’un an l’usage du sachet plastique à faible micronage.
« Nous avons voulu apporter notre contribution à l’Etat du Sénégal qui, à mon avis, n’a pas trouvé le remède contre les déchets plastiques« , a dit M. Sarr, ajoutant que « la présidente de notre association, Chantal Dumas, a payé, de 2012 à maintenant, la formation de six Sénégalais aux techniques de fabrication de ce banc qui peut durer entre 60 et 70 ans« .