La résistance froide de Thierno Alassane Sall au duo Macky Sall-Abdallah Dionne

Lundi 22 Mai 2017 Si le président de la République et le premier ministre, qui cumule le portefeuille de l’Energie, approuvent la cession des 30% de Timis corporation dans les blocs de Saint-Louis Profond et Cayar Profond à la major British Petroleum, Frank Timis pourrait se retrouver avec 200 à 300 millions de dollars de plus-value et, peut-être, des royalties à longue durée sur une part des hydrocarbures sénégalaises.
C’est le méga-scandale qui se profile à l’horizon après la démission de Thierno Alassane Sall. L’ex-ministre de l’Energie était radicalement opposé à l’approbation de l’accord Timis-BP au motif que le Sénégal a les moyens de reprendre les parts de l’homme d’affaires australo-roumain et monter en puissance dans le projet Grand Tortue. La suite est entre les mains du président Sall et de son nouveau ministre en charge de l’Energie. A côté, le contrat avec Total ne cadrerait pas avec les intérêts du Sénégal car, nous dit-on, des offres plus compétitives ont été ignorées.
La compagnie française TOTAL s’est donc invitée à Dakar, sous la conduite de son président-directeur général Patrick Pouyanné afin de signer avec le gouvernement du Sénégal deux accords pour l’exploration et l’exploitation de concessions pétrolières en «offshore profond» au large des côtes sénégalaises. Curieusement, ce n’est pas le ministre en charge de l’Energie, Thierno Alassane Sall, qui a alors paraphé lesdits accords avec la major française. La tâche est revenue in fine au premier ministre, Mohamed Boun Abdallah Dionne, car celui qu’on appelle TAS a clairement refusé d’engager sa responsabilité au bas d’un document dont les termes ne le satisfaisaient pas, selon nos informations.
C’est donc sans état d’âme que le nouveau ministre du secteur, l’intérimaire Dionne, a fait le boulot que souhaitait voir vite exécuté le président de la République, Macky Sall, rapporte Nouvel hebdo
Mais dans le fond, le dossier TOTAL n’a-t-il pas été un élément de diversion savamment orchestré pour détourner l’attention du public d’une autre affaire survenue quelques jours plus tôt, à savoir la vente à l’anglaise British Petroleum (BP) de l’intégralité des participations de Timis Corporation dans les blocs gaziers de «Saint-Louis Profond» et «Cayar Profond» ?
Dans les derniers jours du mois d’avril dernier, les tractations ont été subitement accélérées. Ainsi, Nouvel Hebdo croit savoir que les patrons des sociétés BP et Kosmos Energy ont été reçus au palais de la République. Les entretiens entre Macky Sall et les deux pétro-gaziers auraient eu lieu exactement le 26 avril mais aucune goutte n’en a filtré. A cet effet, nous avons joint le service de communication de la présidence sénégalaise pour vérification, mais n’avons pas reçu de réponse. La même démarche a été entreprise auprès du consortium BP-Kosmos.
En lieu et place d’une réponse, ce sont les éléments suivants qui nous ont été envoyés : «BP a annoncé en avril l’approfondissement de son investissement au Sénégal grâce à l’acquisition des participations minoritaires entières de 30% détenues par Timis Corporation dans deux blocs offshore au Sénégal: Saint-Louis Profond et Cayar Profond. Vous pourrez trouver d’autres détails dans le communiqué de presse de BP le 25 avril 2017.» En gros : ni confirmation ni dénégation.
Nous sommes trés mal barrés,nous Sénégalais d’avoir la malchance en ce moment crucial de la vie de notre nation,d’être dirigés par des hommes qui placent leurs intérêts personnels puis ceux des Français avant les notres.
Qu’avons nous fait pour mériter un tel sort,Bon Dieu?
Devons nous,nous,nos fils et nos arriéres petits fils,demeurer pauvres alors que nos sols et sous-sols entretiennent le petit Français du fait de seulement de quelques individus présents ici au hasard en ce moment précis de notre histoire?
Comment se peut-il que, lorsque des citoyens Sénégalais, journalistes ou pas, questionnent leur gouvernement sur les transactions concernant les ressources de leur pays, celui-ci ose les renvoyer à un communiqué de presse du groupe signataire étranger BP? C’est le comble de l’absurde. Dans aucun autre pays au monde cela n’est imaginable. Si BP n’est pas redevable aux Sénégalais, mais aux britanniques, et n’a donc aucune obligation de nous rendre compte sur ses activités ou ses acquisitions, le gouvernement Sénégalais a l’obligation sacrée et constitutionnelle de rendre compte au peuple Sénégalais l’exact contenu de ses signatures qui engagent l’avenir entier du Sénégal qui n’est pas leur bien personnel. Réveillons-nous et cessons immédiatement d’être des idiots.