Présidentielle 2019: Guirassy prône une République de sagesse…

« Je ne répandrai pas le faux. Je ne dirai jamais que le parrainage est une bonne chose. C’est ma façon de punir le menteur…« , ce sont là les propos de Moustapha Guirassy. Le candidat à la présidentielle de 2019 dit qu’il veut incarner l’espérance « face aux nombreuses dérives constatées depuis l’élection de Macky Sall » à la magistrature suprême. Chose qu’il veut « rectifier » le plus urgemment possible. Il se prononçait lors de sa cérémonie d’investiture, ce dimanche 16 décembre.

« Je ne ressens donc aucune fierté à avoir franchi le cap. Ce qui fonde ma joie d’aujourd’hui c’est le fait d’avoir contourné un mackyavélique obstable et non celui d’avoir relevé un défi démocratique en mobilisant beaucoup plus que le nombre de parrainages requis (…) Avec Macky Sall, le mackyavélisme s’est découvert une nouvelle orthographe avec la même réalité. Le mackyavélisme, qu’il dérive du nom Machiavel ou désormais du nom Macky, désigne la même triste réalité depuis sept ans. Le mackyavélisme, c’est de prétendre en 2012 avoir l’ambition de mettre en place une république sobre et vertueuse, et d’avouer publiquement quelques années plus tard qu’on garde des dossiers judiciaires sous le coude« , a regretté Moustapha Guirassy.

Fort de ces constats, le candidat à la candidature s’est fixé comme objectif de « rétablir le sens de la démocratie » qui, selon lui « n’a de sens qu’adossée à des Institutions solides et mises au service exclusif des Hommes et Femmes qui, par leurs Suffrages, leur donnent la pleine légitimité de la représentativité populaire… Le Sénégal ne peut plus continuer à être gouverné tel qu’il l’a été depuis les premières heures de l’indépendance. Nous avons besoin de profonds changements… »

« Pour ce faire, nous ne ferons jamais avec des propositions chimériques qui sont en réalité le reflet de l’ignorance des souffrances du peuple et du manque d’empathie de leurs auteurs.» Autant de raisons pour clamer que «si nous voulons avancer, il faudrait rompre avec certaines pratiques, certaines familiarités, mais surtout avoir le courage et l’audace politique d’être nous-mêmes et de ne pas nous mentir.

Ce courage politique dénonce l’immobilisme échu de certaines politiques antérieures, face aux problématiques prioritaires des citoyens et qui n’a fait qu’aggraver le sentiment de Jaay Doole, d’injustice, et d’exclusion qui menace notre cohésion nationale…« , poursuit-il dans le quotidien « La Tribune ». Une donne qui, rassure-t-il être prêt à changer « parce que le Temps est venu de rendre au Sénégal ce qu’il a, depuis 50 Ans, donné aux hommes et femmes de ma génération…«