« Khombol, une petite ville, déjà dix candidatures… » (Par Félix Mboup)

Khombole, personne n’en disconvient, est une ville éminemment politique et splendidement policée .Depuis des lustres , les effluves des fleurs phosphorescentes de ses géants fromagers irradient des lumières , qui font de l’homokhombolensis un homme de mesure , de tact et de talent, pour tout dire un être de génie .

Comme en témoigne le post de mon neveu et collègue Talla Gueye, Khombole n’a jamais été en reste, et s’est toujours haussé, pour paraphraser l’éminent poète et dramaturge Abdoulaye Diop, qui vient d’être arraché à notre chère affection. Déjà, je vois une liste, qui peut s’allonger dans les prochains jours, d’une dizaine de candidats. Cela dénote la vitalité démocratique mais aussi l’éclat du génie de notre patelin .

Il convient cependant d’en faire une analyse concrète, étant donné que cette floraison de candidatures est une donne politique concrète . Je crois l’avoir dit, il y a quelques mois : il nous faut des compromis dynamiques qui prennent en compte l’intérêt général, qui ne saurait être que « la somme des volontés particulières ». Ce n’est pas parce que l’on est éligible, compétent et patriote qu’on doit poser sa candidature à une élection .

L’ambition personnelle, quelque démesurée et noble qu’elle soit, ne doit point compromettre les chances d’une visibilité politique nette. A chacun d’entre nous sa manière de magnifier la ville que nous partageons et que tout avantage. Je ne me vois pas candidat, car tout projet politique demande du temps et des moyens. Je me conforme à cette leçon de Chateaubriand qui prend « une ambition dont on n’a pas les moyens « pour un « crime ». Poser sa candidature à l’élection municipale est l’acte le plus symbolique qui puisse témoigner de son patriotisme de terroir.

Nous inspirer de l’expérience de 1996 qui consacre la première révolution politique au plan local me semble un impératif catégorique. C’est d’ailleurs cette expérience qui a débouché sur la défaite du maire Babacar Ba, qui, il faut le dire, malgré les imperfections décelées ça et là dans sa gestion, a fait beaucoup pour sa ville. Cher Babacar, permettez-moi, au nom de ce que vous avez déjà fait de vous demander de renoncer à votre candidature .

Car, comme le dit bien Héraclite, » on ne se baigne pas deux fois dans un même fleuve », surtout que ce fleuve abrite un monstre. Babacar, vous êtes Khalife et vous avez fait votre Khalifat , comme vous l’avez pu, ayant à l’esprit l’essor de la ville. On ne demande pas à nouveau au peuple ce qu’il a refusé. Par respect et par objectivité.

Je n’abhorre pas l’émulation politique, pour avoir lu très tôt le Timonier Mao Zedong, qui invite à l’éclosion de mille écoles politiques et à l’effervescence intellectuelle dans son parti. Mais , discutons posément et intelligemment si l’on sait que de la discussion jaillit la lumière. En taillant bavette les uns avec les autres, en cassant l’os, l’on pourra sucer la substantifique moelle politique qui sortira notre ville de l’auberge.

Or donc, il faut que l’on aille vers des coalitions sur la base de pactes inviolables clairs .Mais aussi vers des tickets pour nous débarrasser de la maladie infantile de la politique populiste ou mercantiliste. Nous devons construire de grands ensembles politiques dans cette ville où les idées généreuses et pointues n’ont jamais tari.

Des discussions franches menées par des hommes et des femmes objectifs et désintéressés pourront nous éviter cet émiettement des forces et des idées porteuses d’un élan de patriotisme hors pair. Si nous nous permettons de faire dans la confusion , c’est cette belle ville qui en pâtira.

Par Félix Mboup
2 COMMENTAIRES
  • citoyen

    Vivement que la caution de 10 millions soit maintenu pour filtrer les candidatures farfelues

  • Loukhouss Djine

    thiey domou monsieur le maire Pape MBOUP

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