« Wakhwakhète » ou quand le « Roi » de la Cour se dédit, Par Elhadj Yvon Mbaye, Journaliste-formateur

Observateurs et analystes avertis des tenants et aboutissants de la politique, fût-elle africaine, s’y attendaient. Oui, il s’agit du changement de cap du premier citoyen de notre pays, face à cette fameuse réduction de son mandat, de sept (07) à cinq (05) ans.

Un certain quotidien de presse de la place, « allié » à l’actuel régime, vient, il y’a quelques petits jours, de lancer la balle de sonde. Démontrant à qui ne serait pas sourd et aveugle, que, contrairement à ce buzz internationalisé du locataire de l’avenue Léopold S. Sédar Senghor, ce dernier a déjà opté pour un maintien de son mandat dans une durée de sept (07) ans.

La Feuille de Route du Premier Ministre

Une mission qui ressemblerait plutôt à une campagne électorale, future raison de ce retournement de veste politique. Car, notre premier ministre a été sommé, selon ce fameux organe de presse de contribution irresponsable, remplissant bien son contrat immoral et inique, professionnellement parlant avec l’État, de harceler et et de surveiller comme de l’huile sur du feu, tous ses ministres et directeurs de projets. Pour mener à bon port, et dans un le temps voulu, les différentes réalisations escomptées.

Le cas échéant, le « Roi » de la cour détiendra entre ses mains, dès la pré-campagne du référendum 2016, un bilan reluisant et convaincant à présenter aux sénégalais. Partant de cela, un « NON » majoritaire aux urnes lui ouvrirait la porte d’un mandat de sept (07) ans, et, non celui de cinq (05) ans plus que promis à son peuple. Au premier ministre d’aller au charbon.

UN « WAKHWAHETE » à l’Échelle Internationale

Pourtant librement, très à l’aise, et sans aucune pression d’ailleurs, notre « Roi » avait fait circuler cette information de taille historique. Réduire son mandat présidentiel de sept (07) à cinq (05) ans, donnant ainsi une fabuleuse leçon de démocratie à la Réalpolitik de l’histoire africaine.

Aux Nations Unies, au perron de l’Élysée, à l’Union Africaine, à la CEDEAO et à l’Internationale Libérale, un peu partout, celui qui a été démocratiquement élu à 65%, avait émerveillé et charmé le monde démocratique par cette décision prise, sans une goutte de miel au bout de la langue. Hélas ! Ce n’était qu’un bluff envers un peuple calme, inamovible pour le moment, mais combien intelligent.

Le Silence Assourdissant du Peuple

Les sénégalais ont appris et démontré au monde entier, qu’ils maîtrisaient parfaitement le Quand et le Pourquoi de leur choix politique. Face à ce régime plutôt bavard, tâtonnant et adepte de chiffres aussi pompeux qu’utopiques et rêveurs, les braves masses opprimées, dans leur flegme britannique, attendent sûrement leur heure. Celle de la vérité, quand les urnes parleront comme des humains.

Ce pelotonnement généralisé des populations, souffrant dans leur chair d’un mal socioéconomique perpétré par un gouvernement loin de la compétence, est à prendre au sérieux. Une telle attitude des citoyens de notre terroir, à l’image d’un message de haute portée entre un Émetteur et un Récepteur, peut engendrer, le moment venu, une surprise de taille. Surtout, quand finalement on conjugue à tous les temps, le verbe « SE DÉDIRE » ou « WAKHWAHETE ».

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
Tel : 77 179 19 38
E-mail: « olympress45@yahoo.fr »

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