Wade maintient sa manif. Macky s’isole avec ses permis, passeports… Points sur l’actu ce mardi sur Senego

Macky Sall s’isole avec sa lettre au Conseil constitutionnel. Coup de théâtre ce lundi. Le président de la République, face aux difficultés de retrait des cartes d’électeur, décide de saisir lundi par lettre le Conseil constitutionnel afin que les citoyens qui ne sont pas encore en possession de leur carte d’identité biométrique de voter avec les anciennes cartes d’identité, les passeports, les permis de conduire. Une décision qui donne froid dans le dos…de l’opposition et de la société civile. Qui parlent de cafouillage, de confusion générale, d’aveu d’échec….

« Que Macky Sall tire toutes les conséquences de son échec », pour Déthié Fall, porte-parole de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal. Pour  Ousmane Sonko, « que Macky Sall se débrouille pour délivrer les cartes d’identité ». Idrissa Seck et Abdoulaye Baldé inscrivent la démarche de Macky Sall dans un vaste plan de fraude.

Cette trouvaille de Macky Sall est aussi rejetée par la société civile, à l’instar du forum du justiciable. Et du Pr de droit à l’Ucad Abdoulaye Dièye. « Je ne vois pas comment le Conseil constitutionnel peut faire en sorte qu’on puisse voter avec les pièces indiquées », s’inquiète-il. Selon Y’en a marre, le ministre doit démissionner «parce qu’il a failli à sa mission» de permettre à tous les Sénégalais inscrits sur les listes électorales d’avoir leurs cartes d’identité et d’électeur

Wade maintient sa manif et menace. Le président Abdoulaye Wade, tête de liste de la Coalition Gagnante/ Wattu Senegaal et l’ensemble des leaders de la Coalition invitent tous les Sénégalais  à la marche démocratique, républicaine et pacifique pour la délivrance des cartes d’électeurs le mardi 25 juillet à 15H00. Une marche, disent-ils pour protester contre la confiscation des cartes d’électeur.

« Macky Sall comme le conseil constitutionnel sont avertis: aucune fraude ne sera tolérée et le peuple veillera à exercer librement ses droits. Il détient seul la souveraineté et peut se donner le droit de l’exercer directement sans passer par quelque représentant que ce soit », menace Me Wade.

Et le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, intransigeant face à ses menaces, dit respecter la loi. « L’administration prendra toutes les dispositions qu’il faut pour sécuriser le pays dans son entièreté. Ça c’est clair !»