Vidéo + Texte – Fête de l’indépendance 2014: L’intégralité du message du Chef de l’État Macky Sall

Vidéo + Texte – Fête de l’indépendance 2014: L’intégralité du message du Chef de l’État Macky Sall - Macky Sall en costume cravate - Nouvelles

Mes chers compatriotes, Demain, 4 avril 2014, notre pays célèbre le 54e
anniversaire de son indépendance.

J’adresse à chacun de vous mes chaleureuses félicitations en ces moments de joie et de fierté pour notre liberté retrouvée.

Cette année, la fête nationale renoue avec le défilé civil et militaire, que je présiderai à la Place de l’Obélisque.

La Namibie, à travers le Président IFIKEPUNUYE POHAMBA que j’ai accueilli cet après midi, est notre invitée d’honneur.

Nous raffermissons ainsi une solidarité historique qui lie nos deux peuples.

Notre pays était en effet l’invité d’honneur de la fête des héros en Namibie, le 26 août dernier, en hommage au soutien actif de la diplomatie sénégalaise à la lutte du peuple namibien pour son indépendance.

Le 4 avril, par la charge émotionnelle et le souvenir qui s’y attachent, me fait d’abord penser à vous, chers anciens combattants. Cette année marque le 70e anniversaire du débarquement des Forces alliées en Provence.

Nous ne pouvons oublier votre participation décisive à cette opération historique, prélude à la victoire finale.

Au nom de la Nation, je vous salue avec respect et affection, et vous redis notre reconnaissance pour tous les sacrifices consentis à la défense du monde libre.

Le 4 avril, en symbiose avec la Nation, nos Forces de défense et de sécurité sont aussi à l’honneur.

A vous, Officiers, Sous Officiers et militaires du rang, je renouvelle ma confiance.

Je pense à tous ceux, parmi vous, qui sont actuellement engagés dans des missions, sur le territoire national, et au service de la paix, en Afrique et dans le monde.

Je veux aussi saluer la mémoire de tous nos soldats tombés au champ d’honneur, et exprimer mon soutien et ma compassion aux blessés.

De tout temps, l’Armée sénégalaise est appréciée pour son professionnalisme et son attachement aux valeurs qui fondent la République et la Nation.

Voilà tout le sens du thème retenu cette année : «Forces de défense et de sécurité et développement économique et social».

Il traduit l’action quotidienne de l’Armée au service de la Nation, au-delà de ses missions régaliennes ; notamment la formation des jeunes aux métiers, la santé, la lutte contre les trafics illicites de tous genres, la sauvegarde de nos ressources halieutiques, la protection de l’environnement et le soutien au désenclavement.

A ce titre, en attendant la livraison des nouveaux navires Aguène et Djambodj en juillet prochain, l’Armée met à disposition un bateau pour faciliter le fret de marchandises entre Dakar et Ziguinchor, par une liaison
hebdomadaire d’une capacité de deux cents tonnes.

De même, j’apprécie l’expertise du personnel de santé militaire, dont l’essentiel des activités de soins est consacré aux populations civiles.
Afin qu’elle reste en phase avec ses missions et les défis de l’heure, le programme de renforcement des capacités opérationnelles de
l’Armée sera poursuivi.

S’agissant en particulier du volet sécuritaire, mille nouveaux élèves gendarmes rejoindront la Gendarmerie nationale pour l’année en
cours.

De plus, mille agents de sécurité de proximité ont été mis à sa disposition. Mille autres servent au Ministère de l’Intérieur, au sein de la Police nationale et de la Brigade Nationale des Sapeurs Pompiers.

Les conditions d’existence du soldat et de ses ayants droit me tiennent aussi à cœur.

A cet effet, j’ai déjà signé le décret portant indemnisation de militaires des Forces Armées tombés au champ d’honneur ou déclarés inaptes «service armé», suite à des opérations de guerre, de police ou de sécurité.

Il en est de même du décret relatif à l’amélioration du traitement des élèves-officiers, des enfants de troupe et des soldats servant
pendant la durée légale.

Le rendez-vous de demain est aussi le vôtre, jeunes du Sénégal.

Je souhaite que cette occasion solennelle fortifie en chacun de vous la fibre patriotique, le désir ardent de rivaliser dans l’excellence et la
passion de servir la Nation.

Mes chers compatriotes, Dans mon message du 31 Décembre dernier,
je vous ai entretenu des projets et initiatives du Gouvernement en matière de développement économique et social.

Je viens de lancer le Pôle de développement de la Casamance pour accompagner la dynamique de paix.

Ainsi nous ouvrons une nouvelle ère de valorisation de toutes les potentialités de notre pays.

Ce développement doit être territorialement équitable et socialement inclusif.

Nous voulons un développement équitable à l’échelle nationale ; parce que de Dakar à Kéniéba, de Kabrousse à Cas Cas, c’est tout le
Sénégal qui mérite l’accès à l’eau potable, à l’assainissement, à l’habitat, à l’éducation, à la santé, à l’électricité et aux opportunités
d’emploi.

Voila pourquoi je tiens particulièrement à la réduction des disparités entre nos villes et nos campagnes, par la redynamisation de l’économie rurale, grâce au développement progressif des infrastructures et du secteur
agricole.

Deux nouveaux programmes ruraux majeurs répondent à ce souci : – le programme de 4000 Km de routes rurales sur quatre ans, avec la participation de jeunes formés aux travaux de réalisation et d’entretien et les Domaines Agricoles Communautaires, pour occuper de jeunes
ruraux, insérer des diplômés d’Ecoles de formation aux métiers agricoles et disciplines connexes, et soutenir des promoteurs privés. Sur les vingt Domaines prévus pour l’année 2014, les sites de Keur Momar Sarr, Séfa et Keur Samba Kane sont déjà en cours d’aménagement.

Au titre de la coopération bilatérale, nous avons déjà conclu un vaste programme d’aménagement agricole dans la vallée du fleuve Sénégal.

S’agissant de la filière arachidière, je me réjouis de constater que pour la première fois, cette année, l’Etat a payé, dès l’entame de la campagne, les dettes dues aux opérateurs semenciers.

Nous avons également constitué un fonds de commercialisation de 11,5 milliards de FCFA pour l’achat, par les opérateurs privés stockeurs, de 50.000 tonnes de semences écrémées.

En outre, pour améliorer nos performances dans ce domaine, le Gouvernement a mis en place un plan de reconstitution du capital
semencier à hauteur de 5 milliards de FCFA ; ce qui nous permettra de passer de 6000 tonnes de semences certifiées à 24 000 tonnes
pour la prochaine campagne.

Nous voulons aussi un développement socialement inclusif ; parce que nous devons assurer la solidarité intergénérationnelle et répondre aux besoins spécifiques des jeunes et des femmes en matière d’emplois et d’activités génératrices de revenus.

Pour améliorer la situation des retraités, le Ministre en charge du Travail poursuivra la concertation tripartite, Etat-Patronat-Employés, sur la faisabilité d’une pension IPRES minimale, quels que soient le niveau de salaire et la durée de cotisation de la personne retraitée.

Je suis également heureux d’annoncer que le Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi des Jeunes et des Femmes, financé à hauteur de 19 milliards de FCFA, en partenariat avec la Banque africaine de Développement, est en cours d’exécution.

Il s’agira de : – promouvoir l’entreprenariat des jeunes et des femmes porteurs de projets en milieu rural et périurbain; – soutenir l’aménagement d’infrastructures et de plateformes multifonctionnelles de transformation et de conditionnement des produits agricoles ; – et faciliter l’accès des jeunes et des femmes au financement, en allégeant les obstacles liés aux taux d’intérêt, aux garanties et apports personnels exigés pour l’octroi des crédits.

A terme, ce projet prévu sur cinq ans devrait générer 15 000 emplois.

Avec l’appui de la Banque islamique de Développement, pour un financement déjà acquis de 11 milliards de FCFA, nous lançons prochainement un autre Programme dédié au Développement de l’Entreprenariat féminin et d’Appui à l’Emploi des Jeunes Filles.

Mes chers compatriotes,

Comme vous le savez, le 24 février dernier, j’ai présenté à nos partenaires techniques et financiers, et du secteur privé le Plan Sénégal Emergent, PSE, pour un renouveau productif du Sénégal.

Ce Plan répond à un impératif : il nous faut sans tarder placer notre pays sur la voie du progrès, par une transformation en profondeur de la structure de notre économie, une meilleure justice sociale et la poursuite de nos efforts de bonne gouvernance.

A l’instar d’autres expériences nationales réussies, j’ai voulu inscrire le PSE en dehors de toute contingence conjoncturelle, pour une vision stratégique à long terme.

Le PSE sera financé pour l’essentiel sur nos ressources propres.

Pour le financement complémentaire, nous avons reçu le soutien massif de nos partenaires, au-delà même de nos sollicitations.

Cette confiance placée en notre pays nous met, en même temps, dans l’obligation de traduire en actes les engagements convenus. Le changement qualitatif doit d’abord venir de l’Administration, parce que c’est elle qui a aidé à la conception du PSE. Et c’est elle, comme
catalyseur principal des politiques publiques, qui est chargée de sa mise en oeuvre.

Notre pays a une vieille tradition administrative. Et son expertise sert bien au-delà de nos frontières. Mais il nous faut réformer notre système administratif pour créer une nouvelle dynamique de développement.

Nous devons donc faire de notre Administration un espace plus accueillant, où l’usager reçoit toujours un traitement convivial et diligent.

A tous les niveaux de responsabilité, l’autorité doit s’exercer, non comme un statut qui met son dépositaire au dessus du citoyen, mais
comme une compétence organisée au service du citoyen.

Par conséquent, j’entends poursuivre avec vigueur les efforts de modernisation de l’Administration. Dans le même souci d’une meilleure
gouvernance, nous venons d’adopter la loi portant déclaration de patrimoine.

Sont assujettis à cette déclaration, les Présidents d’Institutions, les Ministres, les ordonnateurs de dépenses, les administrateurs
de crédits et les comptables publics.

J’ai également procédé à l’installation de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) qui, je le rappelle, est une autorité indépendante.

Le processus de réforme de nos Institutions est engagé.

J’ai reçu, le 13 février dernier, le Rapport de la Commission que j’avais mandatée à cet effet. Après les élections locales du 29 juin, je fixerai
les prochaines étapes de la réforme.

Elle obéira à trois exigences : – la consolidation de notre expérience
démocratique, – le renforcement de l’Etat de droit, – la stabilité et la modernisation de nos Institutions.

En définitive, mes chers compatriotes, sur le chemin du Sénégal émergent, le changement, parce qu’il nous concerne tous, devra venir de chacun de nous. Car en chacun de nous s’incarne la Nation.

Tous, ensemble, nous devons vaincre la routine et le confort de l’habitude, cultiver davantage l’éthique du travail, établir un nouvel état d’esprit avec le service et le bien publics, et faire face à nos défis pour un Sénégal émergent.

Le Changement qualitatif que nous voulons pour notre pays est à ce prix. Personne ne fera à notre place ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nousmêmes. L’indépendance n’est pas l’acte d’un jour, mais combat de tous les jours, que nous devons gagner.

Ce soir, mes chers compatriotes, j’ai à cœur de vous renouveler mon engagement à consacrer tous mes efforts à la réalisation d’un Sénégal
meilleur et à la défense des idéaux qui nous unissent.

Ensemble, maintenons vivace la flamme patriotique et la conscience d’un commun vouloir de vivre ensemble qui fonde et consolide la Nation sénégalaise unie, libre et prospère, dans une Afrique toute aussi unie, libre et prospère.

Bonsoir et bonne fête d’indépendance.

1 COMMENTAIRE
  • GRAND YOFF DIEUM KANAM

    Mes chers compatriotes,
    Ce soir, je m’adresse à vous parce que c’est un moment important de notre vie nationale. A l’occasion des dernières élections locales, en votant ou en vous abstenant, vous avez exprimé votre mécontentement et votre déception. J’ai entendu votre message, il est clair. Pas assez de changements et donc trop de lenteur. Pas assez d’emplois et donc trop de chômage. Pas assez de justice sociale et trop d’impôts sur les entreprises. Pas assez d’efficacité dans l’action publique et donc trop d’interrogations sur la capacité de notre pays à s’en sortir, alors qu’il a tant d’atouts. Je n’ignore rien non plus des souffrances de beaucoup d’entre vous à finir les fins de mois, à assurer l’éducation de vos enfants, à trouver de l’emploi. Je sais que des sénégalais se sentent oubliés, abandonnés quand ils ne sont pas relégués. Ce message, il m’est adressé personnellement. Je dois y répondre. Avec sincérité. Avec la conviction intime que je me suis forgée depuis 27 mois, comme Président de la République. Je vous le confirme ici : le redressement du pays est indispensable. Celui de notre appareil productif. Celui de nos comptes publics. Je l’ai donc décidé dès mon arrivée à la tête de l’Etat, et sans cet effort national, le Sénégal aurait continué à décrocher. Les gouvernements de Abdoul MBAYE et de Aminata TOURE se sont consacrés avec courage et abnégation à cette tâche difficile. Ils ont réussi à rétablir la situation très dégradée dont nous avons hérité. Le gouvernement a engagé des réformes qui feront honneur à celles et ceux qui les ont proposées et votées. Je veux exprimer à MIMI ma reconnaissance.
    Il est temps aujourd’hui d’ouvrir une nouvelle étape.
    Et j’ai donc confié à ……………………………….la mission de conduire le gouvernement du Sénégal. Ce sera une équipe resserrée, cohérente et soudée. Un gouvernement de combat pour atteindre trois objectifs.
    D’abord, redonner de la force à notre économie.
    C’est indispensable ! Ce sont les entreprises qui créent les emplois et nous devons tout faire pour qu’elles y parviennent. Car la première des injustices, c’est le chômage.
    Moins de charges sur les entreprises, plus d’embauches et plus d’investissement avec le PSE. C’est un acte de confiance pour tous les acteurs économiques et les partenaires sociaux. Voilà l’enjeu. Il est décisif pour l’avenir de notre pays. Produire plus et mieux, donner de l’impulsion à l’équipe gouvernementale et à tous les secteurs sur lesquels reposent notre espoir pour une meilleure croissance.
    Ensuite, la justice sociale. Le premier pilier est l’éducation, et la formation de la jeunesse ; le second, c’est la sécurité sociale avec la priorité donnée à la Santé ; et le troisième, c’est le pouvoir d’achat avec une réduction des impôts des entreprises et une baisse du train de vie de l’Etat. Pour y parvenir, le gouvernement aura à mettre en œuvre le programme d’économies budgétaires que j’ai annoncé. Il ne s’agit pas de faire des économies pour faire des économies. Il ne peut être question de fragiliser la croissance qui repart. Il s’agit de transformer notre Etat. Il s’agit de réformer l’organisation de notre administration. Il s’agit de préserver notre modèle social. Bref, d’être plus juste et plus efficace. Le gouvernement aura aussi à convaincre les investisseurs que cette contribution du Sénégal à la compétitivité et à la croissance doit être prise en compte dans le respect de ses engagements. Car renforcer l’économie sénégalaise, c’est la meilleure façon de réorienter l’Afrique.
    Enfin, je veux terminer par un message d’apaisement et de rassemblement. Le Sénégal souffre de ses divisions. Il connaît une crise civique, et même morale. Elle subit une contestation de ses institutions y compris de sa Justice. Il perd son énergie dans de vaines querelles. Il cultive une angoisse que les extrêmes utilisent pour attiser les haines et les rejets. La République est notre bien commun. Je ne laisserai aucune de ses valeurs être abîmée ou froissée, où que ce soit sur le territoire national. Aucune forme d’exclusion, de stigmatisation, pas plus que de communautarisme, ne sera tolérée.
    Le dialogue et le respect sont plus que jamais la meilleure méthode pour réunir les sénégalais et leurs représentants. C’est la mienne. Je suis et resterai fidèle à mes engagements. Je n’oublie pas qui m’a fait confiance, qui m’a élu, ni pourquoi. Les choix que j’ai fait depuis plus de deux ans ont été difficiles au regard de la gravité de la situation qui m’a été laissée. Je le savais et j’en assume la totale responsabilité. Mais, mon devoir, c’est de savoir dépasser les résultats immédiats pour inscrire mon action dans le destin d’un grand pays comme le nôtre. C’est de faire preuve d’audace dans les choix et de constance dans le cap.
    Car, je n’ai qu’un seul objectif, la réussite du Sénégal et des sénégalais
    C’est ma mission je l’assumerai sans faille
    Vive la république
    Vive le Sénégal DIEUM KANAM.

    LASS BADIANE
    Président
    MOUVEMENT GRAND YOFF DIEUM KANAM
    76 755-55-57

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