Une Sénégalaise condamnée pour agression sexuelle à Foix

Une Sénégalaise a été condamnée pour…agression sexuelle par le tribunal correctionnel de Foix. L’affaire, largement relayée par la presse locale, a été jugée la semaine dernière.

Que s’est-il passé ?

En avril 2013 à Mazères et, alors qu’elle était manifestement en état d’ébriété, Adja, 38 ans, agresse sexuellement dans la rue une jeune handicapée. La prévenue lui touche les seins, lui lèche le visage. Une agression très rapide, des faits constitués. Adja ne les reconnait pas, mais ne peut justifier de sa prétendue absence. Le vice procureur a requis contre la prévenue 6 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve durant 24 mois et obligation de soins. Me François Duffau, avocat d’Adja, a plaidé «un passé difficile et douloureux» pour tenter d’expliquer l’agression.

Née au Sénégal, la prévenue a été élevée au milieu d’une nombreuse fratrie. À l’âge de 5 ans, une de ses tantes la prend chez elle. Une tante qui, durant des années, la maltraitera. Adja s’enfuit à sa majorité. Devenue matelot, elle rencontre un homme avec qui elle a une fille. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que ce dernier est marié.

Elle vit quelques années sous sa coupe et avortera trois fois avant de le quitter. Adja souhaite alors se rapprocher de sa mère qu’elle a peu connue. Après que sa mère a voulu la marier de force à un parfait inconnu, elle s’enfuit à nouveau. Peu après, elle rencontre un homme qui deviendra son mari.

En sa compagnie, elle s’installe en Ariège dans la famille de son époux avec les deux filles de cet homme et la sienne. Mais, explique Me Duffau, la situation dérape. Le mari, un homme violent et alcoolique, la bat.
Obligée de vivre avec lui et sa belle-famille, elle devient la bonne à tout faire. Recueillie au foyer de Mazères, Adja est à son tour tombée dans l’engrenage de l’alcool.

La jeune femme tente de s’en sortir, et pour ce faire s’instruit afin de devenir coiffeuse. Et un beau jour, alors qu’elle est saoule, elle agresse sa victime en pleine rue. Le psychiatre, qui l’a examiné indique, que la prévenue ne présentait pas de trouble du discernement durant les faits, mais des troubles de la personnalité et que ses tendances agressives seraient hétérosexuelles et non homosexuelles. Dans son rapport, le docteur Lazarro note qu’elle ne présente plus de tendances addictives.

Depuis l’agression, Adja a déménagé et s’est rapprochée de sa fille placée dans un foyer en Loire-Atlantique. Adja a été reconnue coupable d’agression sexuelle sur une personne vulnérable et a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis, mise à l’épreuve durant 24 mois et obligation de soins. Elle devra de plus s’acquitter de 1000 euros, soit 650.000 F Cfa, de dommages et intérêts à l’encontre de sa victime.
Liberation

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  • doune mé

    vhg n

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