« Train de vie de l’Etat: Une autre institution de complaisance en gestation », Elhadj Yvon Mbaye Journaliste-formateur

Senego TV-Macky Sall: «Pa de seddelé bouki, na kounek moss dara»

Dans quel pays sommes-nous ? Si le premier magistrat de notre cher Sénégal s’amusait à repasser son permis de conduire, un échec patent sanctionnerait négativement son épreuve. Car, dans toutes ses projections déclarées et autres promesses, il nous habitue à cette manie de cliquer à droite et de tourner à gauche.

Les termes de  » Réduction du train de vie de l’État  » et de « Gestion sobre et vertueuse » nous ont tellement été claironnés, à l’image d’un hymne national, que le « Roi » de la Cour eut à cette époque, dompté et charmé la confiance et la conscience d’une bonne majorité des citoyens. Surtout, quand il laissait entendre  » Je ne protègerai personne ». Suite à ce que nous avons vécu et enduré, trois ans durant, de ce régime adepte d’errance, de tâtonnement et d’incertitude, rien de ce que ces politiciens de second zone avaient promis, n’a été tenu.

Si maintenant, nous ajoutons à ce tissu d’insuffisance des institutions fantaisistes – on avait supprimé le Sénat -, logique serait de poser la question à nos gouvernants, de savoir, « Où allons-nous ? « . La presse locale, depuis quelques jours, – avant que nous ayons ouïe dire – nous informe de la création d’une nouvelle institution le  » Haut Conseil des Collectivités Locales. Qui sera présidée par Ousmane Tanor Dieng, le patron du Parti socialiste (Ps). Et sur ce, voilà le locataire du palais de l’Ex-Avenue Roume, offrir du caviar au chef socialiste de Colobane, sur un plateau d’argent. Quelle part du gâteau !

Quatre Institutions « parlementaires »

Après donc, le Conseil Économique Social et Environnemental (Cse) de la dame Aminata Tall, dont l’utilité reste encore à désirer, il y eut le Haut Conseil de Dialogue Social (H C D S ) de soixante (60) membres, ou une clientèle politique qu’il fallait caser. A la tête de ce dit « machin » sourit tristement la sudiste Innocence Ntap, chargée de réguler le dialogue social entre nos populations. Quant aux Élus locaux, ils seront sous la baguette politico-politicienne du natif de Nguénienne.

A quoi sert tout cet embrouillamini institutionnel ? Si non, ne jouissant pas d’une formation politique d’avant-garde digne de ce nom, avec une représentativité voulue, le commandant du navire veut ainsi renforcer son équipage, pour éviter un naufrage aujourd’hui quasi-certain. Si un plus un font toujours deux, en y additionnant la place Sowéto, nous voici, sous la signature de celui qui voulait réduire le train de vie de l’État, avec quatre (04) institutions « parlementaires ». Engendrant, bien sûr, des charges financières d’une valeur incommensurable. Ce qui fait qu’ aujourd’hui, ce que tout observateur aura remarqué, est une gouvernance mauvaise et dégradante. Où les tonneaux vides tympanisent de pauvres « goorgorlus », de projets chimères à des coûts exorbitants et utopiques.

Le coude du  » Roi »

« Je ne protègerai personne », une telle sentence porte la griffe du premier citoyen de la République. Hélas ! l’analyse de contenu de son vocable face à l’application d’une telle déclaration, fait grincer les dents des sénégalais. Il a complètement changé de veste, face à pas mal d’épinglés par les audits, les inspections de l’I.G.E., la Cour des Comptes et d’autres structures de contrôle étatique. En effet, celui qui détient depuis trois ans, par devers lui-même, les destinées de 13 ou 14 millions d’âmes de notre terroir, a avoué himself, protéger ou plutôt mis sous les coudes des dossiers brûlants, de dirigeants aujourd’hui bons pour les bureaux du procureur. Une justice à deux vitesses.

Une telle atmosphère évoque et convoque, sans éthique, les entorses sénégalaises de la séparation des pouvoirs. Donc, sont sauvés les protégés du « Roi » et guillotinés les citoyens de l’autre côté de la rive. Ainsi, se présente la nouvelle gaffe de sa majesté. Un point, un trait. Au peuple sénégalais de se rappeler, que, dans la langue de Kocc Barma, on enseigne « la vengeance d’une gifle en pleine figure est uniquement personnelle » Opprimés, les sénégalais sauront répondre, comme ils savent bien le faire. Ce sera un dimanche de 2017. Car, les institutions fantaisistes, de complaisance, les cachets mensuels aux épouses des ambassadeurs et les coudes royaux sur des dossiers épuiseront un jour leur processus historique.

Rendez-vous dans moins de deux ans!

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
Tel : 77 179 19 38
E-mail : « olympress45@yahoo.fr »

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