Tensions sur la recevabilité des listes : La société civile tempère la classe politique

Les tensions autour des contentieux préélectoraux liés à la publication des listes de candidatures pour les Législatives de juillet prochain inquiètent au plus haut les organisations de la société civile. A l’instar de la Pacte et du Cosce qui ont lancé en ce sens un appel au calme aux acteurs politiques, opposition et pouvoir confondus, dont certaines listes ont été jugées irrecevables par le ministère de l’Intérieur.

Le Collectif des organisations de la société civile pour les Élections (Cosce) et la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des Élections (Pacte) prennent les devants pour une organisation paisible et sereine du scrutin législatif de juillet prochain. A ce sens, ces structures de la société civile ont tenu à sonner l’alerte et appeler au calme face à la montée des périls consécutive à la publication des listes de candidatures pour les Législatives, lit-on dans SudQuotidien de ce vendredi.

Aussi, notent-elles dans une déclaration en date d’hier, jeudi 02 juin, qu’à la suite de la décision du ministère de l’Intérieur d’invalider certaines listes, dont la liste nationale des titulaires de Yewwi Askan Wi et la liste proportionnelle des suppléants de Benno Bokk Yakaar, «Cette situation exceptionnelle soumise à ce stade à l’appréciation du Conseil Constitutionnel à la lumière des dispositions du Code électoral, a provoqué de part et d’autre, des prises de paroles fortes pouvant entrainer des risques graves de troubles du climat de paix et de stabilité ».

Pour prévenir toute action préjudiciable à la paix civile, la Société civile a tenu à lancer « un appel au calme et à la sérénité à toutes les listes de candidats et leur demande de se ressaisir et d’utiliser les moyens légaux que leur offre le cadre juridique sénégalais pour faire valoir leurs arguments auprès des institutions judiciaires du pays ».

Dans la même dynamique, elle exhorte « toutes les parties prenantes à la retenue et à ne pas appeler à des actions pouvant déboucher sur des manifestations violentes ». Qui plus est, la Société Civile a invité le Conseil Constitutionnel « à user de son pouvoir de régulation pour prendre des décisions allant dans le sens d’une élection inclusive dans le respect des principes qui gouvernent un Etat de droit ». Les populations, les acteurs politiques et l’État ont été enfin appelés « au calme et à la sérénité pour sauvegarder la stabilité de notre pays ».

Selon l’arrêté du ministre de l’Intérieur rendu public, lundi, huit listes ont été déclarées recevables : la coalition Bokk Gis Gis/Liggey, la coalition Naataange Askan Wi, la coalition Alternative pour une assemblée de rupture, la coalition BBY, la coalition Buntu Bi, la coalition Les Serviteurs, la Grande coalition Wallu Sénégal, la coalition Yewwi Askan Wi. A noter par ailleurs que la déclaration en question a été signée par Pacte, Gradec, Cosce, Ong 3D, Raddho, Réseau Siggil Jigeen, Lsdh, Ondh, Forum du justiciable, Urac, Ajed, Anafa, Cerag, Handicap form educ, Dialogue citoyen entre autres organisations.

3 COMMENTAIRES
  • bounama

    Excellente initiative

  • bounama

    Soyons des acteurs de paix. La violence engendre la violence et le désordre ; deux situations qui ne sont guère favorables au développement et à la construction d’une Nation.

  • Diouf

    J’aurais bien aimé vous entendre à l’image de Mr Birahim Seck sur les scandales de cette semaine. Pendant que la très grande majorité des sénégalais tirent le diable par la queue pour s’en sortir,d’autres s’amusent à coup de milliards.Un qui offre un milliard comme hadiya ,un autre se fait chiper 890 millions par son chauffeur. Un chauffeur qui était payé 60000 cfa mois. Dans un pays normal,le procureur se serait autosaisi pour savoir d’où venaient ces fonds. Peut-être que nous avons perdu la capacité d’indignation.

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