Sept nouvelles exoplanètes réveillent l’espoir de trouver la vie ailleurs

La découverte d’un système de sept planètes rocheuses en orbite autour d’une étoile naine pourrait aider à comprendre comment ces astres se forment. Mais surtout, elle suscite un nouvel espoir : celui de déceler la vie extraterrestre.

De nombreux titres de la presse étrangère faisaient leur une, ce jeudi 23 février, sur cette extraordinaire découverte : sept exoplanètes rocheuses de la taille de la Terre ont été repérées en orbite autour d’une étoile naine située à 39 années-lumière de chez nous. “Toutes orbitent à une distance idoine pour éventuellement avoir de l’eau quelque part à leur surface”, insiste Nature.

“C’est la première fois qu’autant de planètes de ce genre sont repérées autour d’une étoile”, s’enthousiasme, auprès du Smithsonian, Michaël Gillon, astronome à l’université de Liège en Belgique, et principal auteur de la publication annonçant ces découvertes dans Nature le 22 février. La découverte de trois de ces planètes avait déjà été dévoilée en mai, mais l’existence d’astres supplémentaires autour d’une même étoile de notre galaxie rend cette découverte particulièrement excitante.

“Ce système va devenir l’un des meilleurs laboratoires que nous ayons pour comprendre l’évolution des petites planètes”, assure dans Nature Zachory Berta-Thompson, astronome à l’université du Colorado Boulder. “C’est vraiment une combinaison d’éléments qui est tout à fait extraordinaire”, se réjouit de son côté Amaury Triaud chercheur à l’institut d’astronomie de l’université de Cambridge, dans Wired.

“En choisissant d’observer ce type d’étoile, ce que beaucoup de chercheurs ne font pas, nous avons franchi une étape cruciale pour savoir si la vie a pu émerger ailleurs dans l’univers”, appuie-t-il. Et d’après le quotidien britannique The Guardian, les chercheurs espèrent découvrir “d’ici dix ans” si la vie est bien présente sur ces exoplanètes.

Les sept astres ont été baptisés Trappist-1b, c, d, e, f, g et h en fonction de leur distance par rapport à leur étoile, elle-même connue sous le nom Trappist-1 en référence à la bière belge, et, surtout, au petit télescope Trappist (pour TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope) conçue par l’équipe liégeoise, et installé en 2010 au Chili. C’est ce télescope qui en a permis les premières observations.

Quatre planètes en une

L’utilisation du télescope spatial de la Nasa Sptizer a offert aux chercheurs de nouvelles données. Celles-ci ont révélé que “ce que les scientifiques pensaient être une unique planète en était en fait quatre, qui orbitaient autour de leur étoile tous les 4, 6, 9 et 12 jours”, précise Nature.

D’autres chercheurs ont déjà commencé à exploiter les données du télescope spatial Hubble pour scruter l’atmosphère des planètes. Le télescope “Kepler est lui aussi en train d’observer ce système et récoltera des données permettant d’en savoir davantage sur les masses planétaires”, précise à Nature Courtney Dressing, astronome au California Institute of Technology (Cal-Tech) de Pasadena. De son côté, l’équipe initiale est en train de construire un nouveau télescope d’un mètre de diamètre pour poursuivre son travail.

Pour Amaury Triaud, cité par Wired, “la découverte de ce nouveau système solaire va aider à inscrire la Terre dans un contexte beaucoup plus large et montre que le type d’exoplanètes découvertes est susceptible d’être plus fréquent que prévu.”

Avec courrierinternational.com

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