« Sénégal-La salsa des partis communistes », Par Elhadj Yvon Mbaye Journaliste-formateur

A jeter un humble regard sur l’histoire politique de notre pays, nous décelons une particularité comportementale sur une certaine frange des citoyens de notre terroir. Des citoyens qui avaient à l’époque, et jusqu’à nos jours, porté leur dévolu idéologique sur les pays de l’Est. On les appelle des communistes. Ils sont maoïstes, marxiste-léninistes, trotskystes ou simplement extrême-gauchistes.

Seulement, là où le bats blesse dans leurs batailles politiques voire la lutte qui mène au pouvoir, les communistes du Sénégal semblent refuser d’aller au charbon. Ils préfèrent se comporter en moutons de Panurge, vis-à-vis d’autres grands partis, à chaque échéance électorale, au point de se voir scotcher le qualificatif de « faiseurs de rois ». De vrais accompagnateurs.

Nul ne réfuterait que l’objectif principal d’un parti politique est et restera toujours la conquête du pouvoir. Mais également, personne ne contredirait le thèse, comme quoi, les héritiers de Mao-tsé toung, de Lénine et de Karl Max au Sénégal, ne veulent pas du pouvoir. La théorie et la rhétorique captivante de ces derniers n’ont jamais été une force matérielle dans leurs choix, afin qu’ils puissent détenir entre leurs mains, les rênes de notre cher Sénégal.

Une capacité de nuisance

Selon les témoins de l’histoire, détenteurs d’argumentaires chiffrés et datés, jamais un parti politique d’obédience communiste, n’a engrangé un pourcentage électoral de 05% des suffrages sénégalais. D’ailleurs, il existe dans ce chapelet de formations de la gauche, certaines qui n’ont jamais dépassé la triste limite de 02%.

Tout ce que ces communistes ont de dérangeant et inquiétant, c’est cette capacité inouïe de nuisance à l’encontre d’un régime en place. Toujours prêts à aider des pairs à conquérir le pouvoir, tout en attendant un renvoi de l’ascenseur. Suivez notre regard!!! Au Sénégal, nos communistes sont des as quand il faut faire tomber un régime; mais ignorent totalement, comment accéder à la magistrature suprême.

Il est temps que la famille communiste de notre pays se refasse, se prenne au sérieux. Car, ne suffit plus auprès des populations, aujourd’hui bousculées par les affres exigeantes d’une mondialisation, ce pompeux intellectualisme idéologique et philosophique dont le message ne passe plus. Un communisme sénégalais incolore et inodore. N’a-t-il pas raison cet autre analyste qui laissait entendre « Arrêtons de marxiser l’Afrique; il faut plutôt africaniser le marxisme ».

De tels griefs et déchets comportementaux sont la cause plausible de l’impopularité grandissante des partis communistes et gauchistes dans la paysage politique de chez nous. Le monde est mouvement. Si nous fouillons profondément dans leurs stratégies de toujours, nous nous permettrons d’affirmer que même, si nos communistes ne pensent jamais à leur mort politique, toujours est-il, qu’ils ont tout de même peur de ne plus exister.

Des échéances sont à l’horizon. Sûr que vous nous donnerez raison, concernant ces « faiseurs de rois », grands danseurs de la Salsa politique. Un rythme qui nous vient d’ailleurs du pays de Fidel Castro. Le temps nous dira.

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
Tel : 77 179 19 38
E-mail : « olympress45@yahoo.fr »

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