Revue Presse : L’Economie ravit la Une à la politique

Les rubriques économie et société ont ravi la vedette à la chronique politique dans l’édition des quotidiens pour ce mardi, même si les stratégies de conquête du pouvoir continuent d’intéresser les journaux.

Le Soleil annonce que les exportations sénégalaises de mangue ont baissé de moitié, cette année. S’élevant à plus de 24.000 tonnes en 2021, elles sont estimées à 12.000 tonnes en 2022 à cause des dégâts causés par la ‘’mouche des fruits’’.

‘’Le marché européen est l’un des principaux débouchés pour la filière mangue au Sénégal. Mais cette destination est piquée, cette année, par l’apparition de la mouche fruitière qui a freiné la campagne et fait chuter les exportations à 12.000 tonnes’’, explique le journal.

La Direction de la protection des végétaux et ses partenaires misent sur la ‘’sensibilisation’’ des producteurs pour atténuer les dégâts, ajoute-t-il.

‘’Vers la faillite des cimenteries’’, titre Sud Quotidien, annonçant : ‘’Dangote envoie tout son personnel en congés collectifs.’’ ‘’La Sococim et Les ciments du Sahel [sont] au bord du gouffre’’, révèle-t-il.

‘’Les trois grandes cimenteries sénégalaises pourraient mettre la clé sous le paillasson (…) à cause des difficultés’’, lit-on dans Sud Quotidien, lequel affirme que ‘’plus de 5.000 emplois sont menacés [de disparition]’’.

Le Quotidien déclare que ‘’l’Etat se prépare au pire’’ en raison des pluies et des crues annoncées d’une part par l’agence météorologique nationale, d’autre part par les services hydrauliques.

‘’Nos dirigeants ont toujours invoqué les changements climatiques pour justifier les (…) inondations que connaît le pays. En oubliant que nous sommes, parmi les pays victimes de ces phénomènes, de ceux qui reçoivent le moins de pluies’’, commente-t-il.

‘’Laxisme’’

Considérer les changements climatiques comme les seuls responsables des intempéries ‘’permet de ne pas évoquer le laxisme des autorités et, surtout, de ne pas prendre des mesures draconiennes. Mais tôt ou tard, on va le faire sous la contrainte’’, soutient Le Quotidien.

‘’L’Etat sort les gros moyens’’, note L’As, en ce qui concerne les inondations.

‘’Un important dispositif sera déployé (…) pour soulager les populations. En outre, le saupoudrage va démarrer pour lutter contre certaines maladies’’ liées à l’eau, rapporte le même journal de la visite effectuée à Saint-Louis (nord) par le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome.

L’Observateur publie une enquête consacrée aux ‘’centres de redressement des malades mentaux’’.

‘’Présentés comme une alternative à la médecine moderne, les centres de redressement et de traitement traditionnel sont aussi décriés pour leurs méthodes musclées’’, révèle-t-il.

‘’Paralysie en vue des collectivités locales pour trois jours’’, annonce Vox Populi.

Les travailleurs des mairies, des conseils départementaux et des centres d’état civil vont tenir une ‘’marche nationale’’ en guise de protestation contre leurs conditions de travail, ce mardi, selon le journal.

Il annonce une grève de soixante-douze heures des travailleurs des collectivités territoriales.

‘’La hausse des salaires est [une revendication] non négociable’’, soutient le syndicaliste Sidya Ndiaye, l’un des organisateurs de la ‘’marche nationale’’.

Une nouvelle version du Code des marchés publics du Sénégal est en vigueur depuis le 12 août dernier, selon Libération.

Cette version autorise la Société africaine de raffinage, Petrosen Holding et ses filiales, le Réseau gazier du Sénégal, l’Institut national du pétrole et di gaz, et la Senelec, la Société nationale d’électricité du Sénégal, à ‘’acquérir du pétrole brut, des produits pétroliers et gaziers’’ en dehors des ‘’procédures’’ prévues initialement par le Code des marchés publics, écrit Libération.

‘’Elle a avalé beaucoup de couleuvres’’

Concernant la politique, Le Vrai Journal estime que l’élection d’Aminata Touré à la présidence de l’Assemblée nationale serait ‘’la rançon de la patience et de l’endurance’’, car ‘’elle a avalé beaucoup de couleuvres’’ au sein de la majorité présidentielle avant de conduire la liste de Benno Bokk Yaakaar aux dernières élections législatives.

‘’Aujourd’hui que le perchoir de l’Assemblée nationale va échoir pour la première fois à l’APR (le parti politique de Macky Sall), on voit mal comment il pourrait lui échapper’’, commente Le Vrai Journal.

Bés Bi Le Jour est d’avis que les élections législatives du 31 juillet ont débouché sur ‘’l’équilibre des pouvoirs’’ à l’Assemblée nationale, où on va procéder à un ‘’partage des postes’’ du bureau de l’institution parlementaire.

Selon le journal, chacune des coalitions Benno Bokk Yaakaar et Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal aura quatre vice-présidents, elles auront chacune trois secrétaires élus, un questeur et sept commissions parlementaires.

Cette clé de répartition fait croire au journal qu’‘’il n’y aura pas de monopole absolu dans la répartition des postes du bureau de l’Assemblée nationale’’.

‘’Troisième mandat : l’APR démine le terrain’’, note WalfQuotidien.
‘’La majorité présidentielle prépare les Sénégalais à l’annonce de la troisième candidature de Macky Sall en 2024. Depuis la fin des élections législatives, des responsables de l’APR théorisent cette candidature jugée inconstitutionnelle par l’opposition’’, fait-il remarquer.

Kritik’ estime que l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, âgé de 96 ans, ‘’livre (…) son dernier combat politique’’ en tentant de relever ‘’le défi de remettre son fils dans la course à l’élection présidentielle’’.

Selon plusieurs journaux, Karim Wade, son fils vivant en exil au Qatar depuis six ans, a fait part de sa volonté de présenter sa candidature au prochain scrutin présidentiel.

En mars 2015, M. Wade junior, ancien ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, avait été jugé coupable d’enrichissement illicite, puis condamné à une peine de six ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 138 milliards de francs CFA. Après avoir passé trois ans en prison, il a bénéficié d’une grâce accordée par Macky Sall en 2016 et vit au Qatar depuis sa libération.

Source A se fait l’écho du conseil donné aux leaders politiques par le khalife de Thiénaba (ouest), Serigne Assane Seck. ‘’Ne marchez pas sur des cadavres pour accéder au palais [de la République]’’, leur a recommandé le guide religieux en recevant la visite des leaders de la coalition Wallu Sénégal.

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