Revue de presse du 10 mai 2016 : Le blocus de la transgambienne, un des sujets en exergue

Les quotidiens parvenus mardi à l’APS traitent de plusieurs sujets, parmi lesquels le blocus de la transgambienne, du nom de cette voie de contournement située à la frontière sénégalo-gambienne.

Depuis plusieurs semaines, des automobilistes sénégalais contournent la Gambie pour aller du nord du Sénégal vers le sud, et vice versa, pour protester contre la décision des autorités gambiennes d’appliquer une forte hausse des droits de passage sur le fleuve Gambie, qui auraient été décuplés, selon la partie sénégalaise.

La Gambie, pour mettre fin à cette situation, a saisi la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), mais la plainte gambienne contre le Sénégal a été jugée « sans objet », si l’on en croit le quotidien L’Observateur.

« La commission d’enquête dépêchée par la CEDEAO a bouclé son travail » et « juge la plainte gambienne sans objet’’, écrit le journal, livrant à ses lecteurs « les détails du compte-rendu de la mission de collecte d’informations de la CEDEAO au Sénégal ».

L’Organisation des Nations unies, à son tour, « a invité le Sénégal et la Gambie à convoquer une réunion pour la mi-mai 2016, en vue de parvenir à une solution » sur cette question, mais le président gambien Yakhya Jammeh « pose comme seule condition l’ouverture de la frontière avant tout dialogue », écrit Walfadjri.

Cette position s’expliquerait par le fait que l’économie gambienne est « au bord du gouffre », les recettes douanières ayant « drastiquement chuté » depuis la décision des transporteurs sénégalais d’imposer un blocus à la frontière des deux pays, explique Walfadjri.

Au nombre des sujets politiques évoqués par la livraison quotidienne des journaux, de nombreux titres reviennent sur la question du dialogue entre le pouvoir et l’opposition. Ce ne pourrait être ni des « négociations », ni des « retrouvailles libérales », précise le porte-parole de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), Seydou Guèye, dans des propos relayés par Le Populaire.

Selon M. Guèye, « le pays n’est pas en crise, l’agenda à élaborer doit concerner les questions à enjeux pour le développement du pays et non des préoccupations partisanes », telles que les retrouvailles de la famille libérale, qui désigne le Parti démocratiques sénégalais (PDS, opposition) et d’autres parties d’obédience libérale issus de ses flancs, à l’instar de l’APR.

« Les retrouvailles libérales, fait observer Seydou Guèye à la Une du Populaire, c’est comme un vieux serpent de mer souvent agité pour réduire le dialogue politique à une opération partisane et électoraliste ».

Pour le reste, les quotidiens s’intéressent à la célébration du 136e anniversaire de l’appel de Seydina Limamou Laye, dont la cérémonie officielle s’est tenue la veille à Yoff, lieu de convergence des adeptes de la confrérie musulmane des layènes, en une telle occasion.

« Les rideaux sont tombés, hier, sur la célébration du 136e appel de Seydina Limamou Laye. L’occasion a été saisie par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, pour rendre un hommage appuyé au guide layène, qui a consacré exclusivement sa vie terrestre à Allah (SWT) », rapporte Le Soleil.

« L’appel de Yoff », titre Sud Quotidien, sur le même sujet. Selon ce journal, la communauté layène « souhaite une unité des familles religieuses pour une cohésion sociale au Sénégal. Les religieux ne doivent pas s’immiscer dans la politique pense-t-elle ».

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