Rapt d’enfant: l’accusée et ses parents jouent la thèse de la folie

L’affaire du vol de l’enfant survenu lors du 137 ème appel des layènes connait une nouvelle tournure. Ce matin lors du procès au Tribunal de Dakar, l’accusée Aïssatou Sarr ainsi que ses parents Bassirou Sarr et Marie Diouf ont été attraits à la barre pour enlèvement de mineur sans fraude ni violence et complicité. Devant la barre, l’auteur de cet enlèvement a affirmé qu’elle souffrait de troubles mentaux et qu’elle ne se souvenait plus de ce qui s’est passé.

C’est dans une ambiance de sérénité que s’est déroulé le procès opposant la famille de Cheikh Ibra Thiane et celle de l’auteur de l’enlèvement. Vêtu d’une robe rose blanc, Aïssatou Sarr âgée de 27 ans s’est présentée à la barre, le visage innocent, clamant être victime d’une maladie qui lui fait perdre la raison de temps en temps. « Ma maladie m’avais attaqué, je ne sais plus où j’ai pris l’enfant, je ne me rappelle plus des faits« , a t-elle déclaré devant le juge, faisant mine de quelqu’un qui est perdu dans ces pensées.

Ses parents,  Bassirou Sarr et Marie Diouf, accusés de complicité, ont déclaré au juge que leur fille était malade et que lors de ses crises, elle ne pouvait pas parler. C’est pourquoi lorsqu’elle a amené l’enfant âgé d’un an et demi chez eux à Kahone, ils ont voulu attendre que la crise lui passe pour lui poser des questions. Ils disent ignorer que l’enfant a été volé, malgré le fait qu’ils l’aient gardé une semaine chez eux sans avertir personne. Un témoignage que la mère de Cheikh Ibra Thiane n’a pas pu surmonté, face au juge, elle n’a pas pu retenir ces larmes. Elle a piqué une crise et a même crié après ceux qui essayaient de la calmer.

Selon le procureur, l’accusée Aïssatou Sarr est une habituée des faits car lors de l’enquête, ses parents ont affirmé que ce n’était pas la première fois que leur fille amène un enfant à la maison. La dernière fois qu’elle avait amené un enfant du village à la maison, elle avait refusé de rendre l’enfant à ses parents. C’est pourquoi, madame la procureur a réfuté la thèse de troubles psychologiques et a ordonné une contre expertise médicale pour s’informer de la santé mentale de l’accusée. Contrairement à ce qu’avance la famille de l’accusée, l’examen fait à Aïssatou Sarr lors de l’enquête a révélé qu’elle souffrait de crise d’épilepsie.

Les avocats de la défense ont demandé une mise en liberté provisoire de leur cliente car selon eux, l’accusée souffre d’une maladie qui nécessite un suivi médicale. Ils attestent que leur cliente ne constituait plus un trouble à l’ordre public parce qu’elle ne jouit pas de toute ses facultés mentales.

L’affaire a été mise en délibéré le 19 mai pour statuer sur demande de liberté provisoire et sur les résultats de l’expertise médicale.

 

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire