Rapport d’Amnesty International sur le Cameroun : Les droits des populations sont-ils en danger?

Le bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre publie, jeudi, un rapport sur les droits humains au Cameroun. En séjour depuis quelques jours dans le « triangle de l’Afrique centrale », le directeur de l’Ong pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Alioune Tine accompagné de son adjointe chargée des campagnes, Samira Daoud, de Ilaria Chercheure Balkissa chargée de campagnes et de Sadibou Marong média manager, informe que « ce rapport est le fruit de plus d’un an de recherches sur le Cameroun effectuées par le bureau régional ».

Selon lui, comme d’habitude, le rapport est réalisé sur les droits humains dans le pays de Paul Biya. « Cela fait deux ans que nous travaillons sur Boko Haram dans les pays du Bassin du Lac Tchad », rappelle M. Tine qui promet que ce rapport va révéler beaucoup de choses sur les droits humains au Cameroun. « Nous allons faire aussi du plaidoyer auprès des autorités et auprès de la communauté internationale mais aussi des organisations de la société civile du Cameroun », a-t-il tenu à rassurer.

Il faut noter que le groupe armé Boko Haram a bouleversé la vie de milliers de personnes dans le nord du Cameroun en se rendant coupable de crimes au regard du droit international, notamment d’homicides illégaux, d’attaques contre des biens à caractère civil, de détournements de biens et d’actifs, de pillages et d’enlèvements.

Dans leur volonté d’empêcher Boko Haram de gagner du terrain, les forces de sécurité se sont livrées à des arrestations arbitraires, des placements en détention, des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires visant des membres présumés de ce groupe. Des centaines de milliers de réfugiés venus du Nigeria et de la République centrafricaine vivaient toujours dans des conditions précaires. Les libertés d’expression, d’association et de réunion restaient soumises à des restrictions.

Des défenseurs des droits humains ont fait l’objet de manœuvres d’intimidation et de harcèlement, y compris de la part d’agents gouvernementaux. Les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées étaient toujours en butte à la discrimination, à des manœuvres d’intimidation et au harcèlement, bien que les arrestations et les poursuites aient été moins nombreuses que les années précédentes. Une loi antiterroriste promulguée le 23 décembre 2014 bafouait les droits et libertés fondamentaux et élargissait le champ d’application de la peine de mort.

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