Quand le Président Macky s’installe dans une dynamique de dynamiter l’opposition ! Par Ibrahima Ngom Damel

«La politique des partis fatigue les organes génitaux de la République.»

Jean Cau

Le  Sénégal a toujours été connu, décrit comme une terre de valeurs. Valeurs dans la foi, dans  la vertu de ses  hommes («joom», «fula», «fayda»«fiit») mais aussi,  dans le respect de la parole donnée.

Ceux qui ont réussi à laisser honorablement leurs noms dans les annales de l’Histoire avaient cru  à un idéal de vie. Le flambeau de la résistance sénégalaise, Lat Dior Ngoné Lat Diop, n’a jamais voulu «brûler » ses convictions, abdiqué devant les embûches et autres aspérités du chemin. En dépit de l’appel du Fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul qui lui avait demandé de renoncer sa confrontation avec l’ «envahisseur» qui, était mécaniquement plus armé, le dernier Damel du Kadjoor avait préféré sauver l’honneur au prix de sa vie.

Il avait comme leitmotiv : «Vaut se laisser occire que de fuir le combat». Aujourd’hui, ces valeurs qui ont toujours habité nos Héros pataugent. Pilonnées, elles le sont, dans le mortier  des intérêts bassement matériels !

Le Président de la République, Macky Sall, aux premières heures de son accession au pouvoir, avait beaucoup théorisé un Sénégal des valeurs, une gouvernance vertueuse. Et bien de nos concitoyens avaient  adhéré à sa cause. Ils croyaient dur comme fer que le successeur du Président Me Abdoulaye Wade va procéder à une «chirurgie des mentalités» en obligeant le peuple à se mirer sur la glace des valeurs –refuge. Que nenni ! Aujourd’hui, le rêve est tourné au cauchemar. Nous sommes revenus à nos vieilles habitudes. On peine à franchir le mur qui mène à la rupture. Que c’est dur !!!

Pour des intérêts purement électoralistes, Macky s’emploie à recycler cette vieille garde qui a longtemps régné sur le pays. Allergique au débat contradictoire, il se fixe pour mission première  d’anéantir l’opposition, la réduire à sa plus simple expression. Que peut  lui apporter un  Djibo Léita Ka, ce vieux berger toujours au service de lui-même ? Nous avons comme l’impression que le Président de la République n’a pas foi en la jeunesse, levier et levain de tout développement véritable. En sus, on ne peut pas opérer une rupture digne de ce nom  en grignotant les contribuables des sénégalais par la création d’agences et/ ou d’institutions qui n’ont aucune pertinence.

Monsieur le Président, souciez-vous de la prochaine génération au lieu de vous laisser obséder par votre prochaine réélection. En visitant certains sites d’informations, je reste ahuri quand je suis tombé sur la nomination à la Primature de l’économiste Moubarak Lo comme conseiller à la Primature. L’homme qui vous a quitté avec fracas, qui a eu à faire des déballages,  par urbi et orbi,  vient d’être appelé au côté de votre  premier collaborateur. Celui-là, en pleine furie, avait juré de vous alterner par le plus redoutable de vos opposants, M. Idrissa Seck.

Par ce  bonbon offert et, par tant d’autres, êtes-vous  dans une dynamique de dynamiter l’opposition ? Par la domestication, à ce jour,  de bon nombre de journalistes au niveau du  Palais de la République, voulez-vous mettre un bâillon à la liberté de la presse ?  Par  ces incarcérations  intempestives et  arbitraires d’opposants, entendez-vous transformer le Sénégal  une dynastie ? Pensez-vous pouvoir aboutir à l’émergence sans une large convergence des points de vue de tous les fils du pays ?

Sachez que le peuple, lui, n’est jamais dupe et que debout, il sera toujours invincible !

Ibrahima NGOM Damel,

Journaliste

Président du Mouvement BAFAKAW

(le Baol Favorable à Karim Wade)

3 COMMENTAIRES
  • Diop le sud-africain

    Bien dit Mon cher. We appreciate here in South-Africa your contribution.

  • Hot boy
  • VERITE

    DI FENE BA DOUGOU PRISON ,DI BALOU BA GUENE NGAYE NEKAT FI DI WAKH .
    VOUS FAITE PART DES PLUS MALHONNETTES JOURNALISTES SUR TERRE.
    SENEGAL ,KHALIS REK SANS MOINDRE DIGNITE .
    VOUS POUVEZ MENTIR COMME POLITICIEN MAIS PAS COMME JOURNALISTE .
    YENA TAKH GNOU YAP JOURNALISTES YOU HONNETTES YI

Publiez un commentaire