Procès de Barthélemy et Cie: le prétoire transformé en « minbar »

 

Hier jeudi, le Coran et les Hadith du Prophète, Mouhamed (Psl), ont été très usités par les avocats de la défense pour étayer leurs propos. Cet argumentaire, ils le doivent à la casquette d’imam du juge Pape Ndary Diop. Sourates et versets ont été mis en exergue pour convaincre le maître du Tribunal. Le caractère religieux du procès a marqué les esprits dans la salle d’audience où certains pensent que le droit positif a été malmené par les robes noires au détriment du droit divin.

Pour ce jeune juriste, « le tribunal est laïc« . Mais pour d’autres, c’est de bonne guerre, car l’important c’est de convaincre en faisant usage des arguments solides. C’est Me El Hadji Diouf qui a ouvert la brèche: « je sais que vous êtes imam dans votre quartier, j’ai confiance en vous, car je vous connais, vous craignez Dieu« . Un élément nouveau qui a permis de mieux concocter les plaidoiries.

A sa prise de parole, Me Aissata Tall Sall n’a pas manqué de souligner « l’épopée épique » des prophètes, de Ibrahima à Mouhamed (Psl). Un raisonnement, de fil en aiguille, où le fondement était la vérité. Pour terminer ces envolées lyriques, la mairesse de Podor a chuté sur la sourate 3 verset 9 du Coran. Ses autres collègues, à l’instar de Mes Khoureychi Bâ et Me Sall, ont aussi emprunté cette voie pour prêcher la parole de Dieu. Par ailleurs, c’est le juge lui-même qui a renchéri cette casquette en citant des Hadith du prophète à sa prise de parole et a rappelé qu’il n’était là que pour guider sur le droit chemin. Selon Me El Hadji Diouf, le juge est aussi président des imams dans une association.

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