Primauté du septennat «Constitutionnel» sur le quinquennat «Présidentiel», la meute et les lâches ! Par Alioune Badara NIANG

«Pour se faire des ennemis, pas la peine de déclarer la guerre, il suffit juste de dire ce que l’on pense». (Martin Luther King)

La constitution est au-dessus de tout. Rien de plus banal dans un Etat de Droit comme le Sénégal. Par conséquent, le maintien des 7ans (un sujet pleinement d’actualité, après l’adresse du Chef de l’Etat à la nation du 16 février 2016) pour le mandat présidentiel en cours, réaffirmé avec force par l’organe solennel qu’est le Conseil Constitutionnel, il faut le tenir. Oui, il faut bien le tenir nonobstant la petite polémique alimentée par une certaine société civile mais aussi, c’était prévisible, par une opposition désorientée et composée de sortants qui veulent être des revenants. Y’en a marre même (y compris les protégés de l’ancien patron de l’IAAF) que les doigts des mains et les orteils réunis suffisent à les compter. Quel grand monde !

Le rêve que caressait depuis la campagne électorale de 2012 le candidat Macky Sall de faire un quinquennat plutôt qu’un septennat s’il est élu, s’est envolé sous « l’avis décision » du « quintet ». Ainsi, constitutionnellement, la promesse du Chef de l’Etat se heurte à un mur infranchissable et indéplaçable. Nous ne devons donc pas lui en tenir rigueur, loin s’en faut, nous devons saluer son courage et son humilité en béton armé (y’a qu’à (re)voir les images à la télé). N’en déplaise aux tribuns, aux éditorialistes, aux analystes qui, à tous vents, usent et abusent de rumeurs lancées entre la poire et le dessert, comme celle d’un « wax waxet », carrément. Touche pas à ma constitution et tant pis pour la promesse de campagne. Voilà une argumentation pas compliquée et qui indique que tout le bataclan actuel n’a aucune espèce d’importance. D’ailleurs ce spectacle me fait penser à un proverbe chinois qui dit : « Quand un seul chien se met à aboyer à une ombre, dix mille chiens en font une réalité.». Euh la sagesse !

J’insiste. La sage décision du chef de l’Etat de suivre les 5 sages tend à introduire un peu de raison dans un débat qui prenait des proportions volcaniques et qui faisait l’objet de beaucoup d’opportunisme, de beaucoup de chantage soutenu par des « situationnistes » qui manquent de convictions profondes et continues. Alors pas de triomphe annoncé des forces rétrogrades et ultra-minoritaires de notre pays. Le peuple réel est écœuré par leur obsession du calcul à la petite semaine (..). Zut et vlan !

Les calculs politiciens et les formulations d’amalgames volontaires apparaissent dérisoires face à l’enjeu de la démocratie sénégalaise. Pourquoi ? Parce que d’abord on ne peut reprocher à Macky Sall de ne pas avoir fourni d’efforts, tous les efforts pour coller au maximum à sa promesse. Lui qui n’a jamais hésité à maintenir cette idée de réduction de son mandat sans se laisser «polluer» par les éléphants de la mouvance présidentielle. Ensuite, et en plus simple, parce qu’on ne peut lui reprocher d’être en phase avec la loi sinon il serait tout bonnement accusé d’une girouette schizophrène dans un tel contexte de contraintes et d’attentes divergentes.

Par moment et surtout celui-ci, j’ai l’impression que le Sénégal est un hôpital psy à ciel ouvert, avec des  contempteurs qui n’ont que de l’ambition pour eux-mêmes, qui sautent d’un pied sur l’autre avec le risque énorme de se prendre les pieds dans le tapis, l’air benêt (à défaut d’avoir la tête remplie de fables). Scrogneugneu !

Il est temps et grand temps que nous renoncions à la morale de l’intérêt individuel (ôte-toi de là que je m’y mette) pour faire de la place à plus d’engagement patriotique. Un effort trop important pour ces cerveaux aux neurones formatés politique politicienne puante ? Assurément. Mais qu’on le veuille ou non, Macky Sall a bien fait de suivre le Conseil Constitutionnel pour demeurer dans la légalité. Un Président en porte à faux avec la constitution dont il est le garant, le gardien même comme disait l’inégalable haj Mansour Mbaye, ce n’est pas son genre. Aussi, qu’on l’aime ou pas, qu’on soit avec lui ou contre lui, Macky Sall reste un homme de parole, un bon Président dans sa hauteur de vue, dans sa morale, dans sa pratique vertueuse, dans sa conception de l’Etat et le respect des valeurs qui fondent notre République et notre constitution, et tant mieux pour le Sénégal.

A la lumière de tout ce qui précède, le référendum prévu le Dimanche 20 Mars 2016 doit revêtir un caractère populaire et surtout permettre le triomphe du OUI, en ce sens que les réformes  proposées par le Président de la République sont consolidantes pour un Sénégal plus démocratique avec des institutions plus fortes. Dit autrement, elles viennent consolider des acquis sans pression, sans changement de constitution, encore moins de république. D’où la nécessité d’un évènement populaire, d’un grand moment d’enthousiasme dont chaque sénégalais devra profiter. On avance véritablement d’un pas dans la bonne direction si l’on sait que dans notre pays, on a toujours assisté à des réformes déconsolidantes, c’est à dire des réformes qui ont été opérées après des crises (ex 1962,1992, 2001). Le fait est donc plus qu’appréciable.

En conclusion, ne prêtons pas l’oreille à des « bruits » de la meute et des lâches dont un peu de réflexion suffit à montrer l’invraisemblance. Le Conseil Constitutionnel a dit le droit, le Président Macky Sall a décidé de s’y conformer. What else ?

aliounebadaraniangjunior@gmail.com

2 COMMENTAIRES
  • lebou

    Bien dit

  • sidykd

    super analyse

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