Pr Moustapha Samb et Législatives: « Bby aura des difficultés dans les grandes villes mais… » 

Pour les élections Législatives de ce dimanche, le Pr Moustapha Samb, leader du parti  Prad, est d’avis que les résultats seront serrés dans certaines grandes villes. Même si au finish, Benno va gagner les régions…
 Quelle lecture professeur avez-vous de la situation politique actuelle du pays? On dirait qu’il y a un blocage, ou bien? 
Il n’y a pas de blocage puisque 70% des électeurs ont reçu leurs cartes. Le reste pourra voter avec d’autres documents certifiés. C’est un manquement que tout le monde regrette mais qui ne doit pas empêcher la tenue du scrutin.En terme de responsabilités, tout le monde est responsable, nous avons toujours invité les différents acteurs politiques de  toujours préconiser le  dialogue sur les questions essentielles comme par exemple sur l’organisation des élections. Cela n’empêche que le pouvoir gouverne et que l’opposition s’oppose. Le président de la République a invité deux fois au dialogue mais il faut comprendre que le dialogue ne s »aurait se limiter à une seule rencontre, il doit être permanent du moins sur certaines questions qui impliquent la marche de notre démocratie. Le pouvoir et l’opposition ne sont pas des ennemis, c’est une compétition électorale  et chacun a le droit de défendre sa vision. Aujourd’hui, il est urgent de s »entendre sur les modalités d’aller à l’élection. Tout le monde a investi donc tout le monde gagnerait à aller au vote, dans la transparence et la sérénité. Le Président n’a aucun intérêt à ne pas s’ouvrir à l’opposition et l’opposition ne gagne rien en restant figée et radicale. Ces deux postures infantilisent notre démocratie et personne n’y gagne.
2.Y aura t-il vote ou non dimanche prochain? les conditions sont-elles réunies? Quelles sont les chances de votre coalition Bby?
La coalition Bby peut s’en sortir dans l’ensemble du pays mais il faut avouer que les résultats seront serrés dans certaines grandes villes, mais il n’y aura pas de grandes surprises, il y aura une reproduction des configurations anciennes lors des élections dernières. La majorité aura des difficultés dans les grandes villes mais gagnera les régions intérieures. Le président Macky a beaucoup fait avec certains projets comme le Pudc, la Cmu et les Bourses familiales. Ce sont des réalisations concrètes qu’on ne peut pas nier. Cependant, il aura des difficultés dans certaines grandes villes avec des marges qui pourront être discutées. Beaucoup de formations  n’auront pas de députés au pire certaines auront un député. Les Sénégalais veulent certes changer les choses mais dans la stabilité. Les Sénégalais ne sont pas des révolutionnaires, ils sont des conservateurs éclairés c’est à dire qu’ils veulent changer mais avec pédagogie et discernement. Il faut souhaiter que le vote se fasse dans la discipline et sans violence et que la volonté des Sénégalais se reflète  dans la nouvelle Assemblée nationale.
3.Quelle est la position de votre parti, le Prad et quelles appréciations faites-vous de la démocratie sénégalaise sous Macky Sall?
Notre parti est dans la mouvance présidentielle. Nous avons fait beaucoup de proximité pour soutenir Bby. Nous avons aussi conseillé certaines têtes de listes de la coalition pour mieux affiner leurs stratégies de communication. Notre parti n’a pas de candidat pour deux raisons. La première, c’est qu’on n’a pas jugé nécessaire  de faire une liste parallèle, nous prônons l’unité autour de la liste majoritaire, la deuxième, c’est que nous venons juste de recevoir notre récépissé donc nous avons jugé utile, sans faire du bruit, d’organiser et d’implanter notre parti. Il ne sert à rien d’aller dans une élection pour amuser la galerie. Etre député n’est pas une fin en soi mais c’est un moyen pour servir son peuple.
Quant à la démocratie sénégalaise, elle est toujours vitale puisqu’elle est plurielle et vivante. Cependant il y a des rectificatifs à faire qui passeront nécessairement par la volonté du pouvoir d’abord et de l’opposition ensuite de bâtir des consensus forts qui pourront servir de leviers à la bonne marche de notre démocratie. Sur ce point précis, tous les acteurs sont invités à s’impliquer (société civile, politique comme religieuse) à jouer un rôle d’interface et de régulation pour que les différents acteurs de notre espace polittique se retrouvent autour de l’essentiel, à chaque fois que de besoin pour l’intérêt supérieur de la nation.
1 COMMENTAIRE
  • Dr Seck

    Merci Professeur une fierté pour la nation

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