Pourquoi Dame Babou a été investi par le Rds aux Usa! Par Mame Macta GUEYE*

Ayant capitalisé 28 ans d’activités professionnelles au pays de l’Oncle Sam, Dame Babou, le célèbre correspondant du Groupe Sud-Communication à New-York et directeur de la Radio « Africatime« , ne pouvait que constituer le profil idéal pour le Rassemblement démocratique sénégalais (RDS), dont il portera l’étendard, à l’occasion des Législatives du 30 juillet prochain, pour briguer l’unique siège à pourvoir dans la circonscription électorale Amérique/Océanie. Dame Babou ne sera pas en terrain inconnu, pour avoir fait, en compagnie du défunt Latif Guèye, fondateur de Jamra et du Rds, ses premières armes au Rnd du professeur Cheikh Anta Diop et au Plp de Me Babacar Niang. Sans oublier qu’il a eu à croiser le fer, lors des législatives mouvementées de 1983, à Kébémer, avec le géant Maître Abdoulaye Wade du Pds !

Piqué très tôt par le virus de la politique, Dame Babou, alors jeune contestataire, ne pouvait échapper à son destin, en étant investi pour la première fois à la députation par le Rnd. Son père et sa mère étaient alors des membres actifs du parti du président Senghor. «Mais cela n’entachait en rien la convivialité et la bonne humeur qui ont toujours prévalue entre les membres de notre famille», se rappelle-il. A travers son émission-fétiche, «Kadu Modou-Modou», Dame Babou, ci-devant directeur de la communication du Consulat général du Sénégal, a su crée un efficace outil médiatique de liaison, non seulement entre des milliers de familles d’immigrés sénégalais éparpillés un peu partout en occident, mais aussi entre la Diaspora et les parents restés au pays de la Téranga. La preuve en fut administrée à l’occasion des terribles attentats du 11 septembre 2001, avec son lot de trois mille morts. Les parents d’immigrés sénégalais, qui se tenaient informés sur ce drame terroriste du siècle par le biais de la radio de Dame Babou, avaient poussé un «ouf» de soulagement en l’entendant annoncer sur les ondes qu’aucun «Modou-Modou» ne se trouvait dans le périmètre du World Trade Center, en ces heures d’incertitude. L’attaque s’étant produite un mardi, jour de repos hebdomadaire des commerçants sénégalais, officiant aux alentours des tours jumelles.

C’est toujours sous le magistère du président Georges Bush que Babou initia avec différentes franges de la Diaspora une journée d’étude, à l’issue de laquelle un mémorandum sur la situation des immigrés sénégalais fut élaboré et qu’il eut le privilège de remettre solennellement, en main propre, au président américain, qui le reçu en audience à la Maison Blanche. Il fut sélectionné parmi les quatre journalistes africains qui devaient interviewer le président Bush, à l’occasion de son premier périple africain. Avant qu’il ne fût coopté parmi la cinquantaine de leaders africains que Barack Obama avait invités à la Maison Blanche, pour échanger avec eux sur des perspectives nouvelles dans les relations entre l’Amérique et l’Afrique.

Les immigrés sont souvent l’objet d’escroquerie foncière, dans leur quête légitime d’un toit, pour préparer leur retour au pays. Dame Babou interpella le gouvernement du président Abdou Diouf sur la nécessité de créer une antenne de la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) pour la Diaspora. Et initia dans cette lancée le premier Salon de l’Habitat de la Diaspora, suivi d’un forum avec le patronat (le Cnes, de Mansour Kama) pour explorer, avec ses collègues de la Diaspora, les opportunités d’affaires avec les investisseurs privés locaux. Ce qui venait à point nommé, car il y avait une flopée d’intermédiaires entre les immigrés et certains entrepreneurs locaux véreux, notamment pour leurs projets immobiliers. On n’hésitait pas, pour les mettre en confiance, à filmer des maisons d’autrui, pour leur envoyer ensuite des séquences vidéos, leur faisant croire que leur maison étaient prêtes ou en cours de construction. Alors qu’il n’en était rien. Aussi, l’axe nodal de son combat a toujours été de sécuriser les investissements de nos compatriotes de la Diaspora, pour les protéger des spéculateurs fonciers, mus par l’appât du gain facile. D’autant que, selon une étude de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Beceao), les transferts d’argent de nos compatriotes de la Diaspora – qui se privent souvent de tout pour subvenir aux besoins de leurs proches au Sénégal, et pour épargner – ne cessent de grimper. S’élevant à 947 milliards en 2015, ces transactions ont frôlé l’année dernière les 1000 milliards de nos francs, soit le tiers du budget de l’Etat du Sénégal !

Le candidat du RDS, «Ambassadeur de la Diaspora», Dame Babou, en plus d’avoir réservé une place de choix dans son programme à la sécurisation des investissements des immigrés, suggère également la création d’un chapitre budgétaire dans les postes consulaires pour mieux porter assistance aux immigrés qui ont maille à partir avec la justice du pays d’accueil. Sans oublier son plaidoyer pour la facilitation du renouvellement des passeports et l’obtention de certains documents administratifs, au profit particulièrement des compatriotes basés au Canada, qui sont souvent obligés de se rendre à New-York ou (paradoxalement) à Dakar pour être servis. Le regroupement au niveau d’un «Guichet unique» des diverses démarches que les immigrés sont parfois amenés à faire au Sénégal, au niveau de différents ministères, directions et services, lui tient toujours à cœur. L’amélioration des relations entre les représentations diplomatiques et les organisations confrériques d’émigrés, dans la prise en charge de leurs préoccupations, lors de manifestations religieuses d’envergure, etc. Ainsi se déclinent, en quelques éléments épars, le riche programme du candidat du RDS, investi dans la circonscription électorale Amérique/Océanie. Il aura l’opportunité de s’en expliciter davantage pendant la campagne électorale, devant les électeurs de la Diaspora. Dont les parents, restés au pays, auront la latitude de participer indirectement à ce scrutin inédit, en les invitant à donner leurs voix à «l’Ambassadeur de la Diaspora». Connu pour abhorrer la langue de bois, de n’être l’homme d’aucune coterie, ni prisonnier d’aucun système partisan, «Dame Babou n’a de sens interdit nulle part», comme se plaisent à le cataloguer certains de ses amis.

Ayant déjà démarré sa campagne électorale (à l’américaine !) sur les chapeaux de roue, le 08 mai dernier, dans le populeux quartier de Harlem, niché dans l’arrondissement de Manhattan, à New-York, l’«Ambassadeur de la Diaspora» eut, dans une salle bondée, l’occasion de séduire son auditoire par la pertinence de sa feuille de route. Et conforté le RDS dans son choix d’avoir investi dans sa liste un homme d’expérience qui bannit de ses discours toutes formes d’exclusion, d’ostracisme, fondés sur le genre, les opinions politiques, les différences ethniques ou religieuses. Lesquelles font la richesse du patrimoine socio-culturel de notre pays, souvent cité en exemple à travers le monde. Et Dame Babou, en s’évertuant à fédérer ses compatriotes de la Diaspora autour de ces idéaux de Paix, de Justice, de Démocratie, versera volontiers ses trois décennies d’expérience dans le capital parlementaire de notre pays, pour mieux se mettre corps et âme au service des nobles causes de la Diaspora.

*Secrétaire général du RDS

mamemactar@yahoo.fr

1 COMMENTAIRE
  • Yelly

    A la place de Dame Babou, nous préférons Cheikh Ben FALL de Los Angeles. Il est investi par un parti qui a fait le choix très clair de ne cheminer avec aucun parti traditionnel et surtout un parti fondé par des émigrés depuis 2011. Sun Naatangé Réew (SNR), premier parti sénégalais fondé par des émigrés a décidé d’aller SEUL aux législatives, pour porter la voix de la Diaspora.
    Mr Babou aurait été crédible s’il avait poursuivi son aventure de candidat indépendant. Oui, une vraie aventure, parce qu’il faut débourser une coquette somme et rassembler tant de signatures. Pas facile à faire et Mr Babou savait qu’il n’allait pas le faire. Mais il voulait se vendre au plus offrant après avoir simuler une candidature indépendante. Sûr que l’APR ne va pas l’investir, il est parti au RDS. Si un parti plus réputé l’avait investi il aurait accepté aussi. Donc où est la cohérence et le sérieux ?
    Tout ceci, c’est manquer de respect à la diaspora et aux sénégalais.
    Nous votons Cheikh Ben FALL, pour la cohérence, le renouveau, les mains propres, le courage et les propositions.

    PS : SNR est le parti dirigé par Damel Maïssa FALL, qui n’est pas parent avec Cheikh Ben FALL. Précision importante dans un pays ou la dynastie Faye-Sall a traumatisé la population.

Publiez un commentaire