« Ousmane Tanor Dieng a porté plainte pour violences avec armes blanches et… »

Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a fait face à la presse, hier, dans les locaux du tribunal de Dakar. Il s’est prononcé sur certaines affaires pendantes devant la justice, en l’occurrence la mutinerie de Rebeuss, Bamba Fall, le saccage de la maison du parti, entre autres.

Serigne Bassirou Guèye s’est penché, en premier, sur la mutinerie de Rebeuss. Survenue le 20 septembre 2016, cet événement avait entraîné la mort d’Ibrahima Fall. « Aussitôt nous avions instruit une enquête diligente et indépendante pour faire toute la lumière. L’enquête suit son cours. Et je dois l’assumer, jusqu’à présent, l’auteur des faits n’a pas encore été identifié« , confie-t-il.

Revenant sur les événements du 5 mars 2016, concernant le saccage de la maison du parti socialiste, le procureur de confier que c’est sur plainte d’Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du parti socialiste, dénonçant des violences qui ont été commises par des éléments armés, « de gourdins et de machettes », contre sa personne et d’autres membres du Bureau socialiste, qu’il a saisi la Division des investigations criminelles (Dic), pour mener une enquête.

Selon lui, « l’enquête fut minutieuse et de qualité et a abouti à l’interpellation de Bira Kane Ndiaye, Abdourahmane Mbaye, Amath Diouf, Bassirou Samb, Bamba Fall, entre autres… Suite à leur déferrement  à mon parquet, ils furent présentés au juge d’instruction du premier cabinet, qui les a inculpés et placés sous mandat de dépôt« .

« Que n’a-t-on pas entendu?« , s’est-il questionné avant de poursuivre: « une justice manipulée, une justice politique, une justice partiale. Alors qu’il ne s’agit que d’une affaire de violence. On a parlé d’acharnement, alors qu’il ne s’agit que d’une affaire de droit commun, dénoncée par un citoyen, qui s’est trouvé être, pour l’occasion, un Sg d’un Parti politique« . Avant même qu’on ne lui pose la question, il s’est empressé de se justifier sur les violences notées dans la mouvance présidentielle. Selon lui, il n’a été saisi d’aucune de ces affaires.

Et pourtant il pouvait s’auto-saisir! Sur ce, il rétorque: « mais l’auto-saisine doit reposer sur des éléments! Au moins sur des indices. Et aucun élément, aucune indice n’a été produit pour me permettre d’agir. Aucune victime n’a été signalée. En quoi la justice a été manipulée?« .

 

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