Offenses au chef de l’Etat : Me Amadou Sall condamné à 3 mois de sursis

La Chambre spéciale de la Cour d’appel de Dakar, a condamné, ce mardi Me El Hadj Amadou Sall à trois mois de prison assortie du sursis. L’ancien ministre de la Justice sous Abdoulaye Wade, est reconnu coupable d’offense au Chef de l’État et d’appel à l’insurrection.

 

Me Sall était poursuivi suite à des propos tenus lors d’un meeting de soutien en faveur de Karim Wade. Il avait dénoncé l’incompétence du Président Macky Sall et avait invité les femmes à s’armer d’ustensiles de cuisine pour le chasser du pouvoir.

Lors de son procès tenu le 26 janvier, l’avocat libéral qui a passé trois mois en détention préventive a clamé son innocence. Il avait déclaré qu’il n’a fait que répondre aux propos de ministres de la République qui ont promis la sanction à Karim Wade et à tous les libéraux. « J’ai répondu avec la même tonalité et dans les mêmes propos car le parti auquel j’appartiens a fait l’objet d’un déchaînement médiatique de même que mon client et ses avocats », s’était défendu Me Sall.

Il avait précisé qu’il parlait dans un cadre purement politique et il ne savait pas s’il s’adressait au Chef de l’État ou celui d’un parti politique du fait du dédoublement dans les deux fonctions. Il avait également soutenu qu’il faisait dans l’ironie en demandant aux femmes de sortir avec des ustensiles de cuisine.

Dans son réquisitoire l’avocat général a estimé « qu’avec son statut d’avocat et d’ancien ministre de la Justice, Me Sall devait se garder de tenir certains propos ». Mieux, il considère que le pilon, le gourdin et le bâton constitue des armes pour les africains. C’est pourquoi il avait requis trois mois sursis.
La défense avait plaidé la relaxe en demandant aux juges de mettre les propos dans leur contexte puisqu’il s’agissait d’une réunion politique. Auparavant elle avait soulevé la nullité  de la procédure pour cause d’irrégularité.

Les avocats de Me Sall jugent les poursuites irrégulières car non seulement elles ont été menées par un officier de police judiciaire sous la diligence du procureur de la République au détriment du parquet général. Ils ont également dénoncé l’absence de l’avis du bâtonnier et d’une plainte du Chef de l’État. Les exceptions qui ont été jointes au fond ont été rejetées tout comme la demande de relaxe.

avec Lignesdirects.sn

7 COMMENTAIRES
  • AbdouGassama

    Il devait etre feliciter. Domoukharme bou melni macky mome merite woul sakh respect.

  • rew

    Abdou gassama yakk amadou sall yéna yam impoli

  • leuz

    saa bayy moyy domouharaam

  • VERITE

    Entre admiration et détestation, Idrissa Seck n'a jamais laissé indifférent. Mais au moment où son retour est annoncé au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS), sa cote de popularité au sein des élites sénégalaises semble bien basse.

    Le retour annoncé d’Idrissa Seck au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS) ne fait pas que des heureux. L’ancienne icône du parti suscite aujourd’hui plus de méfiance que d’admiration. Au PDS, comme dans l’opposition, il est souvent décrit comme un opportuniste qui valse selon ses humeurs et ses intérêts personnels. Entre lui et les élites, il y a une véritable crise de confiance. Même du côté de ceux qui l’ont soutenu dans les moments difficiles, la déception est forte.

    Rebondissements en série

    Après ses déboires avec Wade, lorsqu’il a créé son parti politique, Idrissa Seck a pourtant bénéficié d’un soutien populaire. Lors de l’élection présidentielle de 2007, il était même arrivé deuxième, avec 14 % des suffrages. C’est parce qu’il a obtenu ce score, inattendu pour une première participation, que Wade a voulu qu’il réintègre le PDS. Officiellement, son retour est effectif, et son parti, Rewmi, aurait même été refondu dans le PDS. Cependant, depuis les retrouvailles, le flou entoure la nouvelle position du maire de Thiès dans la formation présidentielle et auprès de son mentor. « On verra après le congrès », dit le PDS, tandis que dans la classe politique chacun s’attend à un nouveau rebondissement.

    Non-lieu pour Seck

    On se souvient qu’en 2007, juste avant la présidentielle, Wade avait annoncé sa réconciliation avec « Idy » après une médiation du porte-parole du khalife général des tidianes (confrérie islamique). Il l’avait alors lavé des accusations de détournement de fonds (26 milliards de F CFA) dans les chantiers de Thiès, qui lui avaient valu la prison entre juillet 2005 et février 2006. Mais l’ancien Premier ministre s’était quand même présenté contre lui. Par la suite, le chef de l’État a continué de s’en prendre à Seck verbalement jusqu’à ce que la Haute Cour de justice déclare en mai dernier un non-lieu dans ce scandale financier qui a tenu les Sénégalais en haleine. La suite est connue : Idy a fait son retour auprès du père. Pour combien de temps ?

    Cécile Sow

  • limakham
  • Modou
  • aram

    abdougassama yaw yay embicile sa president ngay saga ya niak diom way dinga dee

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