Mamadou Coumba Diouf: « L’emploi ne manque pas. Ce qui manque, c’est la qualification des… »

« Recherche de l’Emploi est la principale préoccupation des jeunes aujourd’hui. L’Etat, conscient de cet état de fait, doit outiller et impliquer les jeunes dans la gouvernance de l’Emploi« , selon Mamadou Couma Diouf et Cie. A travers une note parvenue à Senego, la Convergence des jeunes diplômés du Sénégal (Cjed) est d’avis qu’aujourd’hui, la seule alternative qui puisse s’offrir aux jeunes, demeure l’auto-emploi. 

« Il est important aujourd’hui qu’on réfléchisse sur des solutions pour faciliter l’insertion de ces jeunes et inciter ces derniers à s’investir dans l’entrepreneuriat« , préconisent Mamadou Diouf et ses camarades. Selon eux, l’auto-emploi permet de « faciliter » l’insertion professionnelle mais aussi « d’écourter » le temps de recherche de l’emploi, par la mise en valeur des compétences du promoteur. 

Estimant que le chômage a un effet de cicatrisation dans l’esprit humain, ils exhortent à « réfléchir » à la notion d’implication des jeunes dans les instances de décision. « L’implication, c’est aussi être imprégné, avoir la capacité de décider et d’avoir une main forte par rapport à la décision finale. Nous pensons que l’emploi ne manque pas. Ce qui manque, c’est la qualification des demandeurs d’emploi« , croient les membres de la CEJED. 

« On sait que c’est le Public et le Privé qui octroient de l’emploi. Mais quand on parle de Privé, on parle de cash-flow, de chiffres d’affaires. Il faut savoir que ces gens ne sont ni des philanthropes, ni des humanistes« , renchérit Mamadou Coumba Diouf. 

« Si le demandeur d’emploi n’est pas capable d’apporter de la valeur ajoutée dans le fonctionnement d’une structure, il lui sera très difficile d’avoir une insertion. Aujourd’hui, nous avons un grand dysfonctionnement entre la formation dispensée au sein des universités publiques et privées par rapport au marché de l’Emploi. C’est pourquoi, il est important qu’on octroie aux jeunes une formation de qualité et développer une culture entrepreneuriale forte chez les jeunes« , notent-ils. 

Et d’ajouter: « Nous sommes tous conscients que l’Etat ne peut pas être l’employeur de tous les demandeurs d’emploi. Même s’il est évident que l’Etat doit fournir et garantir les conditions de création d’emplois, améliorer l’environnement des affaires, soutenir l’innovation qui sont tous des facteurs de création d’emploi« .

« Il est donc important d’outiller ces jeunes diplômés, d’autant plus que nous avons une jeunesse mûre, visionnaire, soucieuse de son devenir et qui souhaite apporter sa pierre au développement de son pays. Car, ce pays ne nous appartient pas; nous ne l’héritons pas, mais nous l’empruntons à nos enfants et à nos petits-enfants. Le chômage est comme une bombe à fragmentation graduelle et si on ne la désamorce pas, elle risque d’exploser et d’engendrer des problèmes socio-économiques graves« , relèvent Mamadou Coumba Diouf et ses camarades de la CEJED. 
  

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