L’urgence de réorienter la formation vers les métiers porteurs, prônée par Mamadou Talla

Le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, a souligné lundi l’urgence en Afrique de réorienter la formation vers les métiers porteurs, relevant la marge entre le nombre de bacheliers par an (40.000) au Sénégal et le nombre d’apprenants (55.000) dans la formation professionnelle.
‘’Il est urgent en Afrique de réorienter la formation vers les métiers porteurs. Qu’il y ait de l’enseignement général, oui ! Qu’il y ait de l’enseignement scientifique, on n’est pas contre ! Mais essayons de développer la formation professionnelle. Je crois que même dans nos universités, on en a besoin aujourd’hui (…)’’, a-t-il dit.

S’exprimant dans un entretien paru dans le numéro de juillet du magazine trimestriel « Travail décent » du Bureau international du Travail, il a affirmé que les pays développés qui avaient fait cette erreur reviennent aujourd’hui dans l’apprentissage.

Selon lui, ‘’l’apprentissage n’est pas un échec. Un jeune peut choisir très tôt de se former à partir du CM2 jusqu’à la maîtrise, jusqu’à la licence professionnelle, uniquement par alternance. Il faut que nous aussi qu’on se dise que l’enseignement technique et l’enseignement professionnel constituent un choix qui permettrait d’accompagner l’émergence de nos pays (…)’’
‘’Au Sénégal, il y a 40.000 bacheliers par an (…) 300.000 nouveaux jeunes par an qui rentrent à l’école élémentaire (…) 1.800.000 élèves dans l’école élémentaire. Mais au Sénégal, il n’y a que 55.000 jeunes qui sont dans la formation professionnelle et technique. La marge, elle est là’’.
Mamadou Talla précise qu’il y au Sénégal a 34 Brevet de technicien supérieur (BTS) différents. ‘’Le public doit le savoir, 34 BTS différents et ces jeunes ne chôment pas. C’est à nous d’inverser la tendance, de recruter plus si on a des structures d’accueil de plus’’, a-t-il estimé.

Il a souligné à ce propos que ‘’24 chantiers sont aujourd’hui en construction au Sénégal’’. Il a précisé qu’il s’agit d’un centre dans le machinisme « qui est presque terminé », d’un centre dans la maîtrise énergétique, d’un centre dans la mécanique hors-bord, de cinq centres de proximité à Kaolack, à Toukar, à Sinthiou Bamambé-Banadji, à Diawara.
‘’Nous sommes en train d’amener les centres de formation de proximité dans les villes les plus reculées, pour qu’il y ait une offre de formation à tout moment, et qu’on aille vers le développement équilibré des terroirs’’ a-t-il expliqué.

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