Lettre ouverte au Ministre de l’Education: Nos élèves perdent de plus en plus le niveau…

 Monsieur le ministre,
Dans un contexte où on prône le culte de l’excellence, le système éducatif sénégalais marche à pas de canard et s’est embourbé sous une montagne sous laquelle ont assiégé désespérément avec pessimisme et lamentations les acteurs de l’éducation .Nous nous sommes malheureusement inspirés de  certaines  politiques étrangères comme celle du passage obligé où l’élève passe du primaire au secondaire sans même pouvoir lire et écrire.N’est-il pas un prétexte pour  l’Occident d’anéantir le  niveau intellectuel de nos élèves  qui a été longtemps l’objet d’un éloge ?

OUI je pense ,car l’autre a très tôt compris que pour dominer un peuple, il faut mettre sa main sur ce qu’ il a de plus précieux et cela c’est l’éducation; le développement d’une nation passe nécessairement par l’éducation et de ce fait si nos élèves perdent de plus en plus le niveau, nos nations seront à une étape ou il n’y aura plus d’universitaires .Ne nous nous y sommes pas déjà ? Bien sûr, On compte du bout des doigts des intellectuels qui sont agrégés .Monsieur le ministre, savez-vous que vos doctorants ne savent plus quand il faut employer l’auxiliaire être et avoir, la plupart de vos étudiants en master en lettres modernes n’ont jamais lu Une si longue lettre de Mariama Ba et raison pour laquelle ils ignorent l’importance de cette citation « Cultivez- vous au lieu de contester. Devenez adultes, pour que vos points de vue aient du crédit, il faut qu’ils émanent d’un savoir sanctionné par des diplômes. Le diplôme (…) couronne le savoir, un labeur. » (chap.22, p.109).


Ces diplômes n’ont-ils pas perdu leur crédibilité du moment où les élèves de troisième après leur BFEM ne savent pas qu’est-ce que le récit, la différence entre LE  et LA, vos bacheliers ignorent la différence d’un verbe transitif et intransitif,ne savent pas rediger une demande, ils ne  peuvent pas conjuguer le verbe envoyer au futur simple de l’indicatif.


Cette même politique visant à encourager la quantité et non la qualité nous a plongé dans une situation où les élèves une fois au collège, ne redoutant plus le maitre qui va les fouetter ne savent plus là où mettre l’accent  grave et l’accent aigu, l’accent circonflexe qu’ il appellent «accent chapeau»,je n’en parle même pas puisque pour la plupart des mots, son emploi n’est plus à respecter .Ces élèves sont-ils les véritables responsables de ces lacunes qu’ ils ont trainées du primaire à la FAC ? N-y sont-ils pas épaulés par des enseignants qui ont perdu le goût de la recherche, se laissant emporter par l’argent au dépris de l’amour de l’enseignement qui n’est plus un sacerdoce pour la plupart de nos collègues?


  A qui la faute?  La responsabilité sera partagée  parce que l’éducation doit être l’affaire de tout le monde, l’Ecole est une institution qui implique la participation de tous. Chacun doit trouver une solution face  à cette situation inquiétante et inhérente à  tout système éducatif. M. le ministre, l’heure est à la reconstitution d’un système solide  ou l’excellence sera la priorité de ses acteurs, dans notre vie de tous les jours, nous devons cultiver certaines valeurs qui constituent des Vertus cardinales qui fondent et valorisent notre école, notre société et non vouloir prendre tout de l’Occident. Les acteurs de l’éducation doivent  ainsi faire preuve de: discipline, de ponctualité, de rigueur, d’intégrité, mais aussi et surtout d’humilité.


Humilité, oui, car, les apprenants et les enseignants de valeur sont ceux qui cultivent la modestie : l’humilité est, en effet, la preuve d’une grande force de caractère. Travaillons ! Travaillons! Travaillons !”, c’est le refrain des courageux, car le monde appartient aux vaillants !
Travaillons donc, parlons peu, agissons plus, car si les parleurs sèment, ce sont les silencieux qui récoltent.

 Sachons également, qu’il n’y a pas de personne sans force, il n’y a que des personnes qui ne s’en servent pas, donc, retroussons nous les manches et continuons sur ce chemin avec plus de dévouement que jamais car comme je l’ai tantôt dit la réussite d’une nation passe nécessairement par le biais de l’éducation.


M le ministre, vous  constaterez sûrement que bon nombre de points n’ont  pas été soulignés tels que :les lacunes traineés dans les autres disciplines , les grèves intempestives,les lenteurs administratives, les conditions des examens et concours,nos frères et soeurs etudiants qui, assoiffés, affamés, accablés par les conditions précaires de nos universités, deviennent de vrais sprinters dans un monde où la survie commande,d’autres ayant eu leur mention se retrouvent dans les restaurants europeens, lavant cuillére et fourchette pour survivre, la situation scabreuse des enseignants, ces enseignants qui sont ruinés par les banques, pour ne citer que celà, nos vaillantes soeurs risquent de perdre leur mariage à cause de l’annulation du rapprochement de conjoints,j’espere que vous êtes au courant de notre collegue Sadio de Kolda qui a été violeé par un groupe de militaires Ah !quelle indignation! Où va le systeme si l’enseignant ne peut plus vivre paisiblement parce qu’il est loché par d’impetueux tourments .La conscience definit l’individu or,si elle n’est pas tranquille ,quel type de citoyens aurons nous?

Protegez-nous chers autorités car nous sommes ceux qui forment l’elite de demain .Notre réquisitoire est loin d’etre exhaustif  et cela temoigne des énormes maux dont souffre le systeme éducatif sénégalais.
M. le ministre, comprenez en ces propos qu’ils sont loin d’être des  reproches vis-à-vis de votre personnalité, mais une remémoration venant de cet enseignant soucieux de l’avenir de l’éducation de  son pays et anxieux de la voir  perdre sa crédibilité.

Cheikh Bamba SENE Ahmada

Ngoundiane, le 17 JUIN 2017

4 COMMENTAIRES
  • Jean Diagne Syr

    Que signifie  » lochés « ? Autorité est un mot féminin…donc chêrES autorités ! Et puis, qui ça intéresse ces histoires d’écoles qui vont mal?
    Le système que vous dénoncez – surnommé ironiquement  » goana  » qui l’a institué?
    C’est profond d’avoir compris que du sabotage systématisé !
    Les enseignants sont humbles, d’ailleurs sur ce point ils n’ont pas le choix, détruits par les politiciens qui ont infesté la corporation de leurs quotas​ de militants qui abrutissent nos enfants​ dans les lugubres salles de classe !
    Au delà de cet aspect environnemental, parlons du contenu des enseignements apprentissages ! Ils sont des plus bêtes et inutiles parce qu’obsolètes et extravertis ,en plus chronophages.
    Dans le moyen-secondaire, ce sont les mêmes programmes depuis plus de quinze ans !
    Cela devient insupportable quand on parle de baisse de niveau… C’est plutôt du retard de l’école​ Sénégalaise dont il faut parler ! Les enseignants connaissent les écrivains Français depuis François Villon jusqu’à… Camus, et s’arrêtent là depuis !
    De la new wave du mouvement des idées, de Fatou Diom à Blaise ndala, Max Libé.. autres, ils n’en savent rien !
    Les mêmes cours,les mêmes phrases,les mêmes exercices depuis vingt ans ! Qui n’avance pas…
    Le mal est plus profond. L’école est un levier d’émancipation.  » L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde » dit-on ? Elle doit être idéogéne et prendre en charge l’avenir du pays en préparant les citoyens de demain !
    Ce pays et son système éducatif sont l’otage d’irresponsables qui remplissent une mission au lieu de jouer un rôle ! L’école Sénégalaise est démotivante! Elle prépare le lit de la génération »SATA » ,du nom de la vulgaire et virale p’tite fille qui affole les réseaux sociaux !
    Elle est le profil le plus couru de l’école la plus performante de ce pays : la rue et son livre le plus…vu : les télés bidons!
    Tant va la cruche à l’eau…

  • Modou

    c’est du bla bla truff de fautes. quel est votre haut niveau couillon

  • dio

    Merci , le diagnostic est parfait . Il faut ajouter aussi , que depuis qu’on a commencé à parler de  » droits de l’élève l’école a perdu sa statue d’éducatrice. Les enseignants ne sont plus craints , respectés , écoutés par les enfants . Jadis , le maître était respecté ,un régulateur social au sein de la communauté . L’autre chose est que les autorités elles-mêmes ne respectent l’enseignant . Les enseignants sont souvent jetés en pâture , exposés à la merci de la société, leur carrière sabotée .Ils sont mal payés .Savez-vous que depuis deux ans les PC ne perçoivent leur salaire que 10 jours après les fonctionnaires ?Et pourtant ils sont tous des sénégalais et font le même job. Que dites- vous des lenteurs administratives ? Ces autorités qui parlent de qualité et d’équité devraient être le premier défenseur et protecteur de l’enseignant mais pas diaboliser ce soldat du savoir . Aujourd’hui même le baol baol de Petersen se prononce sur l’éducation , insulte les enseignants.Si nous voulons émerger , donnons du crédit au SAVOIR qui est la base de l’humanité . Le premier message que notre Propret ( SWS ) est ‘ Inq ra ‘ = ‘apprend ‘

  • Ahmada

    merci pour la pub et insperons qu’ elle arrivera à destination

Publiez un commentaire