Les soeurs Williams toutes les deux éliminées

Après Venus Williams, battue par la Slovaque Anna Schmiedlova (2-6, 6-3, 6-4), c’est Serena Williams qui a été sortie dès le deuxième tour de Roland Garros. La tenante du titre est tombée face à une jeune Espagnole de 20 ans, Garbine Muguruza (6-2, 6-2).

‘Américaine Serena Williams, N.1 mondiale et tenante du titre, a subi une élimination humiliante dès le deuxième tour de Roland-Garros, mercredi face à l’Espagnole Garbin Muguruza, 35e mondiale, en deux sets 6-2, 6-2.

C’est seulement la troisième fois de sa carrière que Serena est éliminée aussi tôt dans un tournoi du Grand Chelem. Sa pire défaite avait déjà eu lieu à Roland-Garros, il y a deux ans, au premier tour face à la Française Virginie Razzano. Elle avait également été éliminée au deuxième tour de l’Open d’Australie en 1998, pour sa première apparition dans un tournoi du Grand Chelem. Son élimination fait suite à celle mardi de la N.2 mondiale, la Chinoise Li Na, battue par la Française Kristina Mladenovic (103e).

Lente et empruntée
L’Américaine est apparue complètement hors du coup contre Muguruza qui, à 20 ans seulement, semble promise à un bel avenir. L’Espagnole, entrée dans le Top 100 pour la première fois en 2013, n’avait encore jamais battu l’une des cinq meilleures joueuses mondiales (cinq défaites).

Lourde dans ses déplacements, imprécise dans ses frappes, Williams n’a jamais été en mesure d’imposer sa puissance, subissant le plus souvent l’échange. Elle a été méconnaissable sur son service, qu’elle a lâché cinq fois. Elle a tenté de se battre, mais a accumulé les erreurs grossières et a souvent trahi sur son visage et dans ses attitudes son dépit et sa frustration vis-à-vis de son niveau de jeu.

L’Américaine, 32 ans, visait un troisième titre à Paris, après ceux de 2002 et 2013. Cela lui aurait permis de porter à 18 son total de victoires en Grand Chelem, et d’égaler Chris Evert et Martina Navratilova.

« Aucune athlète n’a des seins comme les miens »

Invitée par le magazine DuJour à se confier sur sa vie privée et son image, la cadette des soeurs Williams, bien loin de ses propos polémiques sur le viol d’une adolescente, a laissé entrevoir ses failles. Elle n’a ainsi pas caché qu’il lui avait « fallu un certain temps » pour apprendre à s’aimer. « Je n’ai pas toujours eu confiance en moi. J’ai commencé à me sentir à l’aise avec moi-même il y a seulement 6 ou 7 ans. » Etant la plus jeune de sa famille, elle n’a pu échapper à la comparaison avec ses soeurs. « J’étais vraiment épaisse. Ma soeur Venus était si grande et si mince. Et même, vivre dans une société où beaucoup de gens sont vraiment minces, c’était dur. »

En tant qu’athlète, elle a encore plus souffert de cette morphologie hors norme. Sa principale source de complexes a pendant longtemps été sa poitrine, sans aucune comparaison avec une autre joueuse de tennis. « Aucune athlète n’a des seins comme les miens. » Des atouts dont rêvent de nombreuses femmes mais qui l’ont gêné dans la pratique de son sport. Il lui a donc fallu s’approprier son corps petit à petit. « J’ai du apprendre à m’aimer et à aimer mes courbes. C’est une chose à laquelle beaucoup de gens peuvent s’identifier. » Elle profite maintenant de cette douloureuse expérience pour encourager le plus grand nombre à avoir confiance en eux.

Elle ne peut plus sortir de chez elle

Si aujourd’hui Serena Williams se sent mieux, elle n’est toujours pas libre de faire ce qu’elle veut quand elle le désire. Elle reconnait ne pas pouvoir sortir de sa chambre d’hôtel lors des tournois pour aller s’acheter un café. « Je dois envoyer quelqu’un à ma place. » La cause de cette vie de recluse? Ses fans, toujours plus nombreux. Généreuse, la star de la petite balle jaune « n’aime vraiment pas dire non aux demandes de photos ». « Mais si vous dites oui à l’une, il y a alors 20 personnes qui demandent, puis 30. » Elle préfère donc ne pas se montrer plutôt que de faire des malheureux.

La récente gagnante de Roland-Garros ne se plaint pourtant pas de son mode de vie, même si cette victoire l’empêche désormais de se balader incognito dans les rues parisiennes. « C’est juste une chose à laquelle il faut s’habituer. » Touchée à l’idée qu’on continue à le regarder jouer, la joueuse de 31 ans se dit « honorée » d’être ainsi soutenue par ses supporteurs. Des fans qui devraient continuer à la voir sur les courts encore un bon moment. L’Américaine n’envisage pas de prendre sa retraite tout de suite. « En ce moment, je m’amuse tellement, et je suis toujours très douée dans ce que je fais. Donc pourquoi ne pas continuer? »

Chronofoot.com

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