Les arbitres africains auraient gagné en respect dans le monde du foot

L’arbitrage africain gagne en respect et ne doit en aucun cas se sentir inférieur aux autres, a témoigné l’international Malang Diédhiou retenu comme vidéo assistant à la Coupe du monde des moins de 20 ans.

« D’une manière générale, je crois que les Européens respectent leurs collègues africains. En tout cas dans les séminaires ou tournois qu’on siffle, on ne voit pas de différence« , a-t-il répondu à une question dans ce sens.

« On ressent plutôt du respect dans les débats autour des questions d’analyses mais aussi dans les commentaires par rapport aux prestations« , a ajouté à l’agence de presse sénégalaise l’arbitre sénégalais qui a sifflé Egypte-Burkina Faso lors de la demi-finale de la CAN 2017.

D’ailleurs, poursuit-il, la dernière Coupe d’Afrique des nations jouée au Gabon, a démontré la qualité de l’arbitrage sur le continent parce qu’aucun résultat n’a été changé par une faute d’arbitrage.

L’officiel international est actuellement en Corée du Sud où démarre, ce samedi la Coupe du monde des moins de 20 ans.

Malang Diédhiou estime que la formation est devenue plus pointue et rien n’est laissé au hasard de la formation à la base au sommet, a relevé celui qui a officié à l’occasion du tournoi de football masculin des Jeux olympiques de Rio (Brésil) en août 2016.

Et cela n’a rien à voir avec le niveau d’études ou la profession des arbitres africains, a tenu à préciser le Lieutenant-Colonel de la douane.

« Quel que soit son niveau d’études ou ses qualifications professionnelles, un arbitre est jugé en premier sur ses prestations« , a rappelé l’officier de l’administration de la douane, informe la même source.

« S’il est vrai que c’est toujours bien d’avoir des connaissances dans plusieurs domaines mais un arbitre instituteur ou docteur ou haut fonctionnaire ou mécanicien ou ouvrier reste arbitre et est seulement appelé à appliquer les lois du jeu et leur esprit« , a-t-il insisté.

« Ce qui est demandé, c’est de savoir lire le jeu, d’anticiper sur les actions, de bien se placer et se déplacer pour le bon angle de vue et au bon moment pour être un bon arbitre et évoluer dans le haut niveau sans avoir besoin de diplômes d’études supérieures« , a-t-il par ailleurs ajouté.

Malang Diédhiou se réjouit toutefois de voir de hauts cadres, des étudiants dans les universités s’intéresser à l’arbitrage et c’est pourquoi, il appelle aux autorités de les accompagner davantage.

« Nous avons l’impression que parfois nous sommes les parents pauvres, on célèbre les joueurs, les techniciens et les administratifs mais rarement les arbitres« , a-t-il dit, indiquant que la donne doit changer.

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