Le respect des droits humains est un impératif de impératif pour toute société, déclare les juristes du Sénégal

La secrétaire exécutive de l’Association des juristes sénégalaises (AJS), Awa Tounkara, a souligné mercredi à Thiès que l’évolution de toute société passe nécessairement par le respect des droits humains, et plus particulièrement, de ceux des enfants.

Selon elle, la Convention internationale des droits de l’enfant consacre les droits fondamentaux de tous les enfants, sans discrimination aucune par rapport à la survie, au développement, à la protection, à l’abus et à l’exploitation.

Mme Tounkara s’exprimait lors d’une session de sensibilisation des enfants sur les droits humains à Médina Fall, un quartier populaire de Thiès.

Parlant de l’utilisation du théâtre comme moyen de sensibilisation, elle a souligné que ce moyen d’expression permet aux enfants de faire connaître leurs doléances, de défendre leurs droits et de partager l’information avec leurs camarades de classe.

‘’Les enfants doivent avoir leur mot à dire sur tous les sujets les concernant, afin d’être des citoyens exemplaires, pour une société non violente et une société de paix’’.

La secrétaire exécutif de l’AJS précise que la cartographie des daaras à Dakar montre qu’il y a 54.837 enfants talibés (élèves coraniques) et 30.160 enfants mendiants et que 27 pour cent des enfants ne sont pas enregistrés à l’état civil.

Selon l’enquête démographique et de santé au Sénégal (EDS-2014), 36% des filles se marient avant l’âge légal (48% à Kolda, 53% à Tambacounda et 47% à Kédougou).

L’enquête souligne également que 75% des filles et femmes âgées de 15 à 49 ans ont été excisées, dont 92% dans la région de Kédougou, 87% à Matam, 86% à Sédhiou et 85 % à Tambacounda.

Si les enfants connaissent leurs droits, souligne Awa Tounkara, ils deviennent plus confiants, ce qui selon elle a motivé la tenue de cette session qui leur offre l’opportunité de sensibiliser leurs pairs sur les droits à travers le théâtre.

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