Le président de la Cour d’assises de Dakar : « Nous ne mettons pas des peines pour le simple plaisir »

Président de la 3e session 2014 de la Cour d’assises de Dakar qui vient de se terminer, le juge Ousmane Chimère Diouf, revient sur l’affaire du meurtre du policier Fodé Ndiaye et la condamnation de deux jeunes de Colobane à 20 ans de travaux forcés. Des jeunes dont les parents et les associations de défense des droits de l’homme sont montés au créneau pour dénoncer le verdict.

Le juge, lui, soutient qu’il n’a fait qu’appliquer la loi, aussi dure soit-elle. “Je suis un juge et un juge se fonde sur les éléments de son dossier pour trancher. Rien d’autre ne peut m’intéresser. Aussi, il ne m’appartient pas, après jugement, d’étaler les motifs d’une décision sur la place publique. N’importe qui peut commenter une décision du juge. Mais c’est le juge qui a les éléments du dossier”, dit-il dans un entretien avec “L’Observateur”.

Selon lui, “il ne faut pas oublier que ce n’est pas le juge qui a créé la loi. Il ne fait que l’appliquer. “Dura lex sed lex” (la loi est dure, mais c’est la loi). Elle est votée par l’Assemblée nationale et aucun juge n’était présent au moment de son vote”.

“Nous ne mettons pas des peines pour le simple plaisir de les mettre. Il n’y a pas de peine sans texte. Toutes les peines sont issues de textes bien déterminés. Et si des circonstances atténuantes sont octroyées aux accusés, c’est pour diminuer les peines”, fait-il comprendre

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