Le chef de l’opposition gambienne et Cie inculpés

Ousainou Darboe, le chef du ‘United Democratic Party’ (UDP, principal parti d’opposition en Gambie) et dix-huit de ses camarades ont été mis en accusation par un tribunal de Banjul pour six chefs d’accusation, dont celui de rassemblement illégal et d’émeute.

Les autres accusations portées contre les 19 détenus qui ont comparu mercredi soir devant le Juge O. Ottaba à Banjul sont incitation à la violence, interférence tapageuse avec des véhicules, organisation de manifestations sans autorisation et d’avoir désobéi à un ordre de dispersion d’une manifestation illégale.

Les personnes jugées sont Ousainou Darboe, Kemesseng Jammeh, Femi Peters, Lamin Dibba, Lamin Jatta, Yaya Bah, Baboucarr Camara, Fakebba Colley, Ismaila Ceesay, Momodou Fatty, Doudu Ceesay, Samba Kinteh, Momodou Manneh, Nfamara Kuyateh, Fanta Darboe, Lamin Njie, Juguna
Suso, Momodou L.K Sanneh et Yahya Jammeh.

Les prévenus avaient passé plus de 72 heures en détention, après que des membres de la direction d l’UDP ont été arrêtés samedi lors d’une marche pacifique organisée pour exiger des explications sur la mort du Secrétaire national à l’organisation du parti, Ebrima Solo Sandeng.

Sandeng aurait été tué peu de temps après son arrestation par la police paramilitaire alors qu’il participait jeudi dernier à une manifestation pacifique au niveau du Carrefour de Westfield à Serrekunda, pour exiger des réformes dans le code électoral.

Le Directeur des poursuites publiques, Saleh Hadi BarKum, accompagné de sept conseils de l’Etat représentait l’Etat, tandis que Antuman Gaye et neuf avocats se sont constituées pour la défense des prévenus.

D’autres membres de l’UDP encore en détention suite aux manifestations de la semaine dernière pour des réformes électorales en Gambie avant la tenue des élections prévues pour décembre devraient être inculpés jeudi par la Haute Cour de justice.

Les personnes inculpées ont par la suite été conduites sous bonne escorte vers Mile Two, la principale prison de la ville, où ils sont détenus pour les besoins de leur procès qui vient de s’ouvrir.

Apa

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