Le BSDA s’efface au profit de la SODAV: L’heureuse dévolution, Par Seydi Sow

Ce jeudi, 06/10/2016 est une date mémorable pour la communauté artistique de notre pays. Le BSDA va s’effacer au profit de la SODAV. Désormais ce sont les artistes qui vont eux-mêmes prendre en main leur destinée.

Il aura fallu huit longues années. Des années de lutte, de combat acharné, de travail assidu. Mais jamais le découragement ne nous a habités. Nous savions déjà que si l’espoir était permis, rien ne nous serait donné et qu’il nous faudrait arracher à l’État la gestion de nos propres droits d’auteur auxquels sont venus s’ajouter les droits voisins, avec cerise sur le gâteau les droits de suite. Notre détermination à reconquérir ce qui nous appartient a été sans faille, et aujourd’hui l’on est en droit de savourer cette belle victoire qui est celle de la communauté artistique tout entière.

Certes le travail ne fait que commencer. Les enjeux qui attendent la nouvelle direction et le conseil d’administration de la SODAV sont de taille. Il s’agit de démontrer que l’option d’une société de gestion collective était bonne dans ce Sénégal où la démocratie a fini d’affirmer sa vitalité. Il s’agit aussi de se ceindre les reins pour veiller à ce que les auteurs, les producteurs, les artistes-comédiens, tous sans exception, puissent enfin bénéficier des fruits de leur talent. Aller au-delà des possibilités du BSDA et donner une réalité aux droits de suite, à la copie privée, à la rémunération équitable. Il nous faut aider l’artiste à vivre de son art. Pour ce faire, un seul chemin s’offre à nous : être dans une dynamique communautaire, et faire confiance à ceux qui sont, depuis l’assemblée constitutive, les seuls mandataires de la nouvelle société de gestion collective.

Le recrutement d’un Directeur-gérant, juriste de formation et depuis longtemps engagé pour la défense des droits d’auteur, devrait être une belle chance pour la Sodav. Il ne fait aucun doute que sa lucidité managériale pourrait être d’un bon augure pour le recouvrement des redevances, de toutes les redevances, dues aux auteurs.

Nous voilà maintenant sur le boulevard de la valorisation de notre statut d’artiste et tout engagés dans la création d’une véritable industrie culturelle dans notre pays. C’est le lieu de remercier ces hommes et ces femmes qui dans l’ombre, ont travaillé inlassablement pour ces moments fabuleux. Je pense à Abdoul Aziz Dieng, Alioune Badara Bèye, Youssou Ndour, la grande royale Ngoné Ndour, Joseph Sagna, Daniel Gomès. Toutes ces personnes se sont démenées comme des diables pour que le poussin ne meure pas dans l’œuf comme l’aurait souhaité tant de mauvais génies. Je n’oublie surtout pas la première présidente du conseil d’administration de la SODAV, Mme Angèle Diabang. Elle a tout donné pour la nouvelle société des droits d’auteur et elle mérite des applaudissements et notre sincère gratitude pour l’œuvre accomplie dans une totale abnégation.

Il nous faut enfin remercier l’État et surtout son Excellence le Président Macky Sall qui très tôt, depuis ses fonctions de Premier ministre a compris la formidable attente des artistes pour la gestion de leurs droits et qui leur a accordé ce droit, en ne tardant pas à signer les décrets nécessaires à l’existence juridique de la Sodav. Plus près de nous, l’accompagnement du ministre de la Culture et surtout de son Secrétaire général, a été hautement apprécié. Sans leurs volontés, la SODAV mettrait encore du temps avant de voir le jour.

À présent nous pouvons le dire : adieu le BSDA, vive la SODAV ! et que les fruits ne démentent jamais les fleurs !

Seydi Sow

Coordonnateur du

Comité Directeur de la SODAV

Président par intérim

1 COMMENTAIRE
  • frank

    M.sow t kun minable tt ca c k l’oeuvre de mme siby

Publiez un commentaire