La société civile exige un contrôle strict du budget alloué à l’éducation

Les organisations de la société militent pour le contrôle régulier de l’exécution du budget du secteur de l’éducation.

Elles ont organisé une session de mise à niveau des personnes chargées d’assurer cette mission dans les régions de Tambacounda, Kédougou, Sédhiou et Kolda.

Les ressources financières injectées dans le système éducatif n’ont pas produit les résultats escomptés.

C’est ce qui justifie l’organisation d’un atelier sur le suivi budgétaire par l’Ong 3D en collaboration avec la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Ces organisations vont former des acteurs des régions de Tambacounda, Kédougou Sédhiou et Kolda sur l’élaboration du budget, l’analyse financier et sur le suivi de son exécution.

« Dans ce contexte où les ressources financières sont rares, si nous voulons bâtir un système éducatif de qualité, nous devons avoir une gouvernance inclusive et participative. Nous n’aurons jamais suffisamment de ressources financières, mais il nous faut un suivi pour une utilisation efficace et efficiente », a conseillé le président du conseil d’administration de la Cosydep, Moussa Mbaye.

L’implication de simples citoyens dans le contrôle est une nécessité pour l’Ong 3D. Mais, pour cela, les spécialistes doivent rendre accessibles les termes et décoder les concepts afin de susciter l’intérêt de ce contrôle citoyen auprès de la masse.

« Le suivi budgétaire doit être l’affaire de tous. C’est pour cela que nous avons opté pour l’approche multisectorielle et la pluridisciplinarité dans l’identification des Ong et des acteurs », a indiqué Mandiaye Cissé de l’Ong 3D.

Selon l’expert Ngom, le suivi budgétaire prend de plus en plus de place dans l’exécution des programmes et projets. Ce n’est pas une discipline qui est uniquement enseignée dans des Facultés de sciences économiques et de gestion.

Les bénéficiaires de cette formation seront chargés de produire, de façon régulière, des rapports sur l’état d’exécution du budget à la base, de vérifier si l’argent a servi l’élève et l’école, et si les dépenses prévues ont été exécutées.

« Nous devons promouvoir la transparence en contournant la culture de secret qui entoure la gestion budgétaire », a souligné Moussa Mbaye.

Rappelons que la phase 2 du programme « Sunubudget » est mis en œuvre par la Cosydep, en partenariat avec l’Ong 3D, avec l’appui de l’Usaid. Du reste, le Sénégal a sensiblement augmenté son budget destiné au système éducatif.

Cette année, le gouvernement prévoit d’injecter 402.790.138.000 FCfa dans le système éducatif.

(Avec Le Soleil )

 

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