La religion est une source de réconfort au Sénégal, selon une étude

La religion constitue en milieu urbain sénégalais une source de réconfort et elle peut même aider les familles à accepter la mort d’un de leurs membres, révèle une étude de l’Université of Reading du Royaume Uni, présentée lundi à Dakar.

‘’Cette étude révèle combien les dimensions matérielles, sociales et émotionnelles (relatives au décès) sont intrinsèquement liées. Ce qui sous-entend la nécessité d’accorder une attention particulière au moi émotionnel, aux émotions et au contexte socio-économique, culturel et religieux. La religion est sous cet angle un grand réconfort et semble aider les gens à accepter la mort, tout en étant une source potentielle de tension », a expliqué Ruth Evans, membre de l’équipe qui a réalisée l’étude.

Intitulée ‘’Réponses face à un décès, soins et rapports familiaux en milieu urbain au Sénégal », l’étude a été menée à Dakar (capitale) et à Kaolack (centre).

‘’Elle (l’étude) suggère la nécessité de considérer la solidarité familiale et communautaire en tant que source officielle du soutien informel réciproque en milieu urbain, tout en reconnaissant les limites des ressources », a ajouté Mme Ruth Evans.

Le document préconise une étude du soin qui reconnaît les interdépendances des réponses matérielles et émotionnelles, tout en estimant que ‘’les programmes et services de protection sociale qui adoptent une approche globale de la famille et cherchent à relier et à améliorer les systèmes formels et informels peuvent contribuer à garantir que les enfants et familles les plus marginalisés ne passent pas entre les mailles du filet ».

‘’Car, pour certaines familles et certaines personnes, la perte du revenu que le défunt apportait et les changements de rôles et de rapports familiaux après le décès ont entraîné des difficultés financières et des problèmes pour la poursuite de scolarisation de certains enfants », a indiqué Ruth Evans.

A la suite d’un décès, elle souligne que les familles les plus pauvres sont susceptibles de subir des bouleversements majeurs tels que partir à la recherche d’un emploi ou changer de domicile pour rejoindre une autre famille, y compris le placement familial des enfants.

Selon elle, la responsabilité familiale et domestique des jeunes, en particulier des filles, peut augmenter suite au décès d’un père ou d’une mère ou encore d’un frère ou sœur ainés, pouvant ainsi impacter négativement sur leur éducation.

‘’La perte de soutien matériel qui est intrinsèquement liée à l‘impact émotionnel du deuil, pourrait créer des angoisses et même du désespoir quant à la matière de faire face aux problèmes de la vie sans un parent bien aimé », note Ruth Evans.

Apa

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