La gestion de l’Administration pénitentiaire aiguise les appétits…

Afin de comprendre un peu l’Administration pénitentiaire et son fonctionnement, Senego a pu s’entretenir avec un magistrat qui, sous couvert de l’anonymat, a bien voulu nous faire part de ses impressions, tout en replaçant les événements dans leur contexte

Selon notre interlocuteur, actuellement, 4 corps se disputent la direction de l’administration pénitentiaire depuis l’incident de Rebeuss. D’un côté, les magistrats. Il explique: « un de nos pairs a dirigé ce corps depuis plus de 8 ans et a rehaussé ce corps paramilitaire qui crée des appétits depuis quelque temps. Je m’en vais vous dire qu’un procureur peut bel et bien être nommé directeur de l’administration pénitentiaire d’autant plus que le parquet est le patron de la police judiciaire. Car, après enquête de la police ou de la gendarmerie, c’est au procureur de prendre la décision de déférer ou pas un présumé. »

Prenant l’exemple de la France, le magistrat de confier que le directeur de l’Administration pénitentiaire ainsi que le directeur de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire sont des magistrats. « Alors ce poste revient de droit à un magistrat« , peste-t-il.

D’un autre côté, la police vient s’ajouter aux prétendants de ce poste tant convoité. Selon  toujours notre source, l’Administration pénitentiaire était rattachée au ministère de l’Intérieur. Ainsi, à part le magistrat, le seul corps, apte à diriger l’Administration pénitentiaire reste ces derniers. A l’en croire, « pour plus d’éthique et de transparence, ce corps doit être géré par un commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle d’autant plus que les gardes pénitentiaires sont toujours hébergés à l’école de police depuis la création de ce corps paramilitaire. Ils suivent la même formation que la police« .

Ensuite vient la gendarmerie avec le Colonel Daouda Diop qui dirige, depuis plus de huit mois la direction de l’Administration pénitentiaire. Une gestion qui n’en avait pas fini de faire grincer des dents lui valant même des accusations, de part et d’autre, d’être à l’origine de la mutinerie de Rebeuss. « Nous connaissons la rigueur de la gendarmerie mais les contestations se font par les matons« , lance-t-il.

Enfin, les inspecteurs de l’administration pénitentiaire. « Les inspecteurs sont de la hiérarchie A. Ils ont le rang d’officier de police et veulent gérer leur corps comme le font les autres corps militaires et paramilitaires. Attendons de voir la réaction du président de la République. Tout ce que je peux vous assurer est que la gestion de l’Administration pénitentiaire aiguise les appétits« , conclut notre interlocuteur.

3 COMMENTAIRES
  • rassoul

    Et tout sur le dos des detenus. sacre Senegal. Comment servir son pays peut conduire a sacrifier autant de vie.Mais cela ne surprend pas.Quand on va jusqu’a deterre des morts pour un pouvoir temporel on peut bien faire de la gestion de la prison un fonds de commerce. senegal dou massa dem avec cette race de personnes.

  • para

    Il faut que l’etat fasse quelque chose pour les detenus construire des prisons et donner des moyens a l’administration penitentiaire

  • BREF

    Mouhamed Lamine Diop ex directeur de la prison de rebeuss avait prvenu les autorits c’est ce qui lui a valu son affection et le pire reste venir il peut grer l’administration pnitentiaire sans aucun problme

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