La cour des comptes livre ses secrets avec des malversations sur l’aide à la presse et l’Ipres

Mamadou Hady Sarr et ses collègues présentaient à la presse, le « Rapport public 2014 » de la Cour des comptes, déjà remis mardi au président de la République, Macky Sall et au président de l’Assemblée nationale, vendredi matin. Les conclusions et recommandations des rapports de la Cour des comptes sont bel et bien suivis d’effets mais portent sur des opérations et non sur des auteurs, a annoncé le premier président. Dans ses travaux entamés depuis 2014, quatre institutions ont été épinglées sur des malversations dont celles de l’Ipres et l’aide à la presse.

 « Les gens ont tendance à dire que les rapports de la Cour ne servent à rien. C’est tout à fait faux », dans la mesure où la Cour des comptes « est une haute juridiction indépendante (….). Rassurez-vous, nos contrôles sont suivis d’effets et dissuasifs.  Nous ne restons pas dans nos bureaux pour faire le travail. C’est des équipes qui vont sur le terrain (…), nous n’inventons rien, nous n’imposons rien », précise-t-il.

Il a déploré les réactions, par voie de presse, de certaines personnalités, après les publications des rapports de l’organe chargé de contrôler la régularité des comptes publics et de vérifier le bon emploi des fonds publics. ’’Nous n’évaluons pas les entreprises. Les personnalités ne nous intéressent pas, ce sont les opérations qui sont réalisées. Les activités de la Cour des comptes sont accès sur les opérations, pas les auteurs. Nous, nous faisons fi de tout ça. C’est l’acte réalisé par le comptable, l’ordinateur qui nous intéresse. Nous n’avons pas de fixation sur les personnalités ni sur les entreprises », a-t-il souligné.

 La Cour des comptes peut apprécier les bonnes actions des responsables publiques en matière de gestion, mais ne les relève pas. « C’est les mauvaises actions que nous relevons pour améliorer. C’est le rôle de la Cour de contribuer à asseoir une bonne gestion », a noté Mamadou Hady Sarr.