Kenya : un homme abattu après avoir tenté de poignarder un policier devant l’ambassade des États-Unis

Un homme, qui a tenté de poignarder un policier, a été abattu jeudi après-midi par la police kényane à l’extérieur de l’ambassade des États-Unis à Nairobi, située dans le quartier très sécurisé de Gigiri, a rapporté l’AFP de source policière, relayé par Jeune Afrique.

« L’homme a été abattu après avoir porté des coups de couteau au policier, à la main », a déclaré à la presse Vitalis Otieno, le chef de la police du quartier de Gigiri, qui abrite l’ambassade des États-Unis dans le nord de Nairobi.

Selon Vitalis Otieno, l’homme marchait sur le trottoir lorsqu’il s’est soudainement retourné, s’est dirigé droit vers le policier et a tenté de se saisir de son arme. Le policier blessé appartient à l’unité paramilitaire de la police kényane, GSU, en charge de sécuriser les abords de l’ambassade. Hospitalisé pour des blessures légères, l’homme est « en bonne condition », a précisé Vitalis Otieno. C’est un de ses collègues qui a abattu l’assaillant.

Un photographe de l’AFP présent sur place a rapporté que des enquêteurs kényans étaient à pied d’oeuvre sur place, ainsi que plusieurs membres du Bureau fédéral d’investigation (FBI).

L’assaillant a été identifié par la police : il s’agit d’un Kényan de 24 ans originaire de Wajir (nord-est), un comté frontalier de la Somalie. Une photo diffusée sur les réseaux sociaux montre le corps de la victime, un jeune homme visiblement d’ethnie somali, étendu au sol dans une flaque de sang, non loin de l’entrée de la section des visas de l’ambassade des États-Unis.

Dans un communiqué et dans un tweet, l’ambassade des États-Unis a confirmé « qu’il y a eu un incident avec des tirs d’arme à feu près de l’ambassade », précisant que « aucun personnel de l’ambassade n’a été impliqué ». Les journalistes ont par ailleurs été invités à se rapprocher « des autorités kényanes pour plus de détails ».

Depuis l’attaque par des Shebab contre le centre commercial Westgate en 2013, qui a fait 67 morts- puis celle contre l’université de Garissa en avril 2015 (148 morts), Nairobi a renforcé ses mesures de sécurité : détecteurs de métaux pour entrer dans les centres commerciaux, fouilles régulières des véhicules, gardes armés pour certains événements culturels, ou encore caméras prenant en photo les plaques d’immatriculation des voitures sur les grandes axes.

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