Intense lobbying de l’Ipad pour un second 23 juin

Dans le combat qu’elle mène depuis son lancement le 26 mars dernier, l’Ipad a rencontré Y’en a marre, la Raddho, le M23 ainsi que les députés «pour les sensibiliser sur les dangers qui guettent notre pays si le Code électoral est adopté avec ce mode de scrutin qui viole notre Constitution en son article 102».
L’expert en décentralisation, Ama­dou Sène Niang, a listé au cours d’un panel tenu le week-end dernier les «dangers» de cette décision présidentielle. «Avec cette clé de répartition (55% proportionnelle et 45% majoritaire), on aura 4 formations politiques au plus dans le Conseil municipal parce que le quota pour la majoritaire est trop élevé. Pour la ville où les conseillers émaneront des communes, cela va créer de grands problèmes parce que la ville sera administrée par des conseillers porteurs de mot d’ordre. Ils défendront les positions de leurs communes respectives quand il y a un projet par exemple et le maire qui n’a pas de légitimité, parce que nommé, ne pourra pas prendre de décision», souligne M. Niang.
Pour Aliou Diack de Bës du ñiak, «il faut dire aux Sénégalais qu’en votant, ils ne choisiront pas librement leur maire. (Celui-ci) sera nommé par dé­cret présidentiel». Un «coup d’Etat», selon Bassirou Sarr, qui invite les techniciens des 3 pôles de la commission, initiateurs de ce cadre, à «mobiliser le Peuple à la place Soweto aujourd’hui». Pour sa part, Ndiaga Sylla fustige le comportement de l’opposition qui, constate-t-il, «semble vouloir renoncer à l’unique voie de recours (la saisine du Conseil constitutionnel par 15 députés de l’opposition pour inconstitutionnalité) prétextant que cela va faire reporter les élections».

Le Quotidien

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