Innovations et révolution des pratiques agricoles à Podor

Quelque 3.000 personnes dont 75% de femmes, du département de Podor, ont été formées à l’agroforesterie, à la production d’engrais organiques et à la transformation de produits agricoles.

« Les bénéficiaires, au nombre de 3.000, ont appris aussi à améliorer les terres dégradées et appauvries« , a souligné Ousmane Aly Pame, le président du Réseau pour l’émergence des écovillages du Sénégal (REDES), également maire de Guédé Chantier, une commune située dans le département de Podor, rapporte l’agence de presse sénégalaise.

M. Pame intervenait à une conférence de presse sur le thème : « Accroitre la sécurité alimentaire et la génération des revenus à travers le renforcement des capacités, l’agriculture durable et l’agroforesterie« .

Un projet financé avec 150 millions de francs CFA, dans cette commune, a permis aux populations des villages de Guédé Chantier, Lahel, Moundouwaye et Diarra de produire des aliments biologiques sur une superficie de 24 hectares.

« Le projet leur permet de produire une nourriture saine et d’entretenir leurs cultures par des techniques propres, sans effets secondaires désastreux sur la biodiversité« , a souligné Ousmane Aly Pame.

Une représentante des bénéficiaires de cette initiative de Guédé Chantier a salué les « bienfaits sanitaires et économiques » de cette « innovation ».

« Nous achetions beaucoup d’engrais chimiques à des prix élevés, pour améliorer notre production. Mais avec cette nouvelle méthode, nous produisons nous-mêmes nos fertilisants« , a témoigné Oulèye Ly.

« Nous fabriquons notre engrais avec des feuilles d’arbres, parfois avec du charbon et du miel. Vraiment tout est naturel, et il n’y a aucun impact sanitaire négatif sur les légumes que nous produisons« , a-t-elle assuré.

Mme Ly rappelle que la consommation de légumes était sujette, avant cette innovation, aux inconvénients des engrais chimiques.

Cette nouvelle méthode agricole est une alternative aux cultures de rente qui résistent difficilement aux aléas climatiques, selon Nicolas Dupuy, le coordonnateur de l’ONG « Partenariat« , qui intervient dans les activités socio-économiques dans le nord du pays, l’agriculture notamment.

« Les cultures de rente (tomate, riz, pomme de terre, etc.) sont toujours perturbées par les changements climatiques. L’agroforesterie permet d’avoir une production toute saine« , a souligné M. Dupuy.

 

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