« Gouvernement du Sénégal: Une rupture aux pieds d’argile », Par El Hadji Yvon Mbaye, Journaliste-formateur

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Une certaine forme de gouvernance est apparue chez nous. Il s’agit de vouloir mener en bateau tout un peuple dans une dynamique de subterfuges, d’utopie, de tâtonnements et d’errance sans fin. Le tout s’illustrant à travers un régime policier, aux relents dictatoriaux, qui transgresse l’essence même et la substance voulue d’une démocratie.

De ceux qui avaient jeté un dévolu d’espoir et d’espérance, à partir de ce fameux 23 Juin 2011 menant à la chute de l’ancien régime, voilà le désarroi. Le « Roi » de la Cour semble ou amnésique ou méconnaître l’histoire. le Président Senghor eut reçu des tomates à la figure, lors de sa farouche décision d’homme de culture, avec l’édification en 1965/66 du Théâtre National Daniel Sorano. Pour un coût d’alors de 400 Millions de nos francs, au moment où nos pauvres paysans n’avaient pas de quoi mettre sous la dent.Il en a reçu des vertes et pas mûres. Cette étape de l’histoire de notre pays gît encore dans les archives.

DE DIOUF A WADE

Qui oubliera également cette chaude après-midi d’une campagne électorale de 1988 à Thiés ? De gros cailloux de nos rails, sous une stratégique opération d’innombrables policiers radiés en ces temps, et, de jeunes sopistes révoltés, avaient accueilli dans une hospitalité bien étrange, Le président Abdou Diouf, candidat sortant de l’époque. De très chaudes heures à la Place de France de la capitale du Rail.

Quant au Président Wade, aussi téméraire qu’atypique, usa de toutes ses ruses et facettes machiavéliques, pour traverser un orage de pierres à Mbour et à Nguénienne. Le camp socialiste de Tanor avait réussi son coup, afin d’empêcher le pape du Sopi de défiler à travers les artères de ces contrées et d’y délivrer son message.

L’ANTI-SPORTIVITE POLITIQUE DE MACKY

Pourquoi alors, l’actuel premier magistrat du Sénégal, voudrait faire de ce qui lui est arrivé à l’UCAD, un deuil national ? Voulant soupeser sa côte de popularité dans le milieu estudiantin, voulant également réussir ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a osé faire, le chantre de la rupture tant annoncée en a pris pour son compte. En plein hivernage, une pluie de pierres !

Pour tout analyste logique dans sa vision, même si l’histoire ne s’est pas répétée, elle a tout de même bégayé. Et ceci, est un baromètre, voire un signal judicieux d’une volonté populaire aspirant à autre chose, et non, à cette gouvernance au summum de sa morosité. Si jeter le pays en danger relève d’une rupture positive, il est temps que les citoyens sénégalais aillent, comme a-t-on l’habitude de dire, chercher ailleurs.

DU  » JE M’EN FOUTISME » GOUVERNEMENTAL

A l’époque, le gaspillage financier a été fortement décrié par ceux qui sont aujourd’hui aux commandes. Qui en font pire présentement. Un Directeur de société dont on dit transformer l’Océan Atlantique en billets de banque, est aujourd’hui qualifié de « Distributeur automatique ». Un Secrétaire d’État, responsable politique dans une de nos régions, agile et habile dans l’art de financer ceux qui tendent la manche, fait lui aussi du sien. Les proches, amis, laudateurs et d’autres hères de notre société avides de sonnantes et trébuchantes rôdent autour de la Cour Royale. Chantant et clamant les largesses et la générosité des hauts d’en hauts, au moment où des épouses d’ambassadeurs sénégalais bénéficient, depuis plus de eux ans, d’une prime mensuelle, tenez-vous bien, de 500 Mille francs CFA. Quelle Rupture!

Ce qui a fait déborder le vase de leur « Rupture », c’est quand nos gouvernants ont accepté, sous la baguette directrice du premier citoyen, d’aligner, sans autre forme de procès, des institutions coûteuses et combien ridicules. Après avoir supprimé l’ancien Sénat pour « RÉDUIRE LE TRAIN DE VIE DE L’ÉTAT », ils ont pondu un Conseil Économique Social et Environnemental ( CSE ) et un Haut Conseil de Dialogue Social (HCDS). Par les temps qui courent, nous avons ouïe dire, pour récompenser une fois de plus et finalement dompter Ousmane Tanor Dieng contre une éventuelle ambition présidentielle de son parti le Ps, nous allons recevoir à la figure, Un Haut Conseil des Collectivités Locales. Que dirigera l’héritier de Senghor et Diouf. Une belle rupture apériste.

Un an et demi seulement nous sépare de la prochaine présidentielle 2017, s’il n’ y a pas du dédisant. L’amertume et la tristesse qui se lisent dans le vécu, le vocable et à travers le visage du peuple sénégalais, n’auront de remède qu’au soir de ce fameux dimanche électoral, où seule la vérité sera d’or.

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
Tel : 77 179 19 38
E-mail : « olympress45@yahoo.fr »

2 COMMENTAIRES
  • weex

    Yvon
    J'aurai aimé que tu signes tes papiers avec ton statut d'opposant, c'est plus cohérent que de te réfugier dans ton pompeux journaliste-formateur
    Merci

  • maguette diouf

    Tout est dit et bien dit n'en déplaise à ceux qui ne souffrent pas la contradiction et refusent de voir la realité en face parce que beucoup trop enivres par les jouissances du pouvoir le réveil risque d'etre brutal

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