« Gouvernance : vers des années de braises », Par Elhadj Yvon Mbaye

Selon Machiavel, dans son ouvrage « Le Prince « , tous les moyens sont acceptables, s’ils peuvent mener au pouvoir. Mais également, dans les stratégies politiques de ce grand idéaliste, il est toujours politiquement permis, toute tactique d’actions pouvant favoriser un maintien à ce pouvoir. Chez nous, au Sénégal, à la place de la légalité, de la légitimité voire de la justice dans un Etat de droit, le  » Roi  » et sa Cour semblent, en ces temps, opter pour les recommandations machiavéliques, quel qu’en soit le prix. Hélas !

Du Je M’en Foutisme

Le pouvoir grise. Il abrutit, aveugle et assourdit. La hantise et une certaine boulimie d’un second mandat font rêver au sommet de notre Etat. Si bien qu’aujourd’hui, les sénégalais ne soient pas surpris dans un futur proche, d’apprendre de nos dirigeants — Exécutif et Parlement — des lois et décrets dépassant l’entendement et la compréhension humaine.

L’affaire Nafi Ngom Keïta n’a pas encore fini d’étonner et d’inquiéter. Les cas de Karim Meïssa Wade et de Abdoul Mbaye, tous deux pressentis candidats à la Présidentielle 2019, par leurs camps politiques respectifs, viennent s’ajouter à la sauce d’une marmite gouvernementale remplie d’embrouillamini. Faire voter une loi ou un décret où ces deux bi-nationaux ne pourront être candidats à la magistrature suprême, qu’après un renoncement à la nationalité française cinq ans auparavant, relève d’un manque d’éthique et de grandeur humaine. Sans oublier l’illégalité sans commune mesure, d’une telle disposition. Dans quel Etat de droit, sommes-nous ?

Des Conséquences De Tout Danger

Il est vrai que la majorité mécanique parlementaire, et de surcroît, la main mise de l’exécutif sur la Chambre des < >, restent le choix de ce gouvernement frileux à chaque approche d’une compétition électorale, afin d’atteindre son but. Mais, une telle donne pour tout réfléchi et tout bon observateur et analyste, politique, pourrait engendrer des conséquences imprévues. L’attitude silencieuse et  » républicaine » des citoyens sénégalais dans leur grande majorité, a dûment stimulé et donné du courage à nos gouvernants de mal faire d’avantage. Car, empêcher et Abdoul Mbaye et Karim Meïssa Wade d’être candidats en 2019, ne serait pas une entreprise aisée, qui passerait comme lettre à la poste.

Cheikh Tidiane Gadio s’est vu arracher sa Conférence Internationale sur la Sécurité et la Paix. lui qui a touché verbalement des points interdits dans le fonctionnement de l’appareil dirigeant. Nafi Ng. Keïta a reçu sa part de l’amer gâteau royal, parce qu’elle a oublié que l’ami, le frangin et le parent du « Roi  » sont évidemment tous des  » Rois « . Il ne fallait pas, en sa qualité de Présidente de L’OFNAC, fouiller dans ce qu’il fallait. Même quand il s’agit de centaines de milliards de nos francs. Nous, les contribuables.

Abdoul Mbaye et Karim Wade sont, quant à eux, aujourd’hui victimes d’une ambition légitime : une candidature présidentielle. Il faut les casser. Au premier, on est allé déterrer un dossier judiciaire familial (celui de divorce d’avec son ex-épouse), pour l’étaler à la une de l’actualité, afin de le salir moralement, avant de lui refuser constitutionnellement une future candidature. Nonobstant son statut de Chef de parti. Quant au second K. Wade, acceptons qu’il fait peur. Pourquoi empêche-t-il à l’Etat de dormir ? A vous de juger

Nous ne terminerons pas, sans brosser les cas Sonko, Inspecteur des impôts et domaines, et, du Commissaire divisionnaire de police en retraite, qui ne font que renforcer notre thèse. A qui le Tour ?

Elhadj Yvon Mbaye
Tel : 77 179 19 38
E-mail : olympress45@yahoo.fr

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