Le français ne peut exister en Afrique qu’en intégrant la promotion des langues locales

La Francophonie a conscience que le français ’’ne peut exister en Afrique’’ que dans la mesure où les langues nationales africaines sont promues, a soutenu le professeur de lettres Pape Massène Sène.

« Si dans la Francophonie on se contentait de s’occuper uniquement de la promotion du français, ce serait sans intérêt, mais il se trouve que la francophonie est consciente que le français ne peut exister en Afrique que si les langues nationales au sein des pays africains sont aussi promues« , a-t-il affirmé, rapporte l’agence de presse sénégalaise.

Il s’exprimait lundi lors de la célébration de la Journée internationale de la Francophonie par l’Association internationale des femmes de la Francophonie du Sénégal, sur le thème « La francophonie au Sénégal, de l’ambition des pères fondateurs aux défis de la mondialisation« .

Les relations entre le français et les langues nationales africaines tiennent à « un problème de coopération’’, cadre dans lequel chacune des deux langues est appelée à trouver son compte.

« A l’échelle africaine, a signalé M. Sène, il n’existe pas une langue que nous partageons et qui nous permet, nous Sénégalais, de communiquer avec nos amis du Rwanda, du Burundi et du Tchad« .

Selon lui, « le seul instrument » lié à l’histoire et qui « permet de communiquer avec nos frères africains dans ces zones, ce sont les langues de communication internationales, le français ou l’anglais« .

Il a par ailleurs souligné l’importance des financements consentis par la Francophonie, en tant que structure internationale, « pour la promotion des langues nationales en Afrique« . « Il n’y a aucun pays africain ni aucune organisation africaine » qui ait selon lui investi autant.

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