Etats-Unis : écarté par Donald Trump, Steve Bannon «part au combat»

Le président américain s’est séparé de son sulfureux conseiller, mais reste empêtré dans la violente polémique créée par son ambiguïté à l’égard de l’extrême droite. Ayant repris sa liberté de parole, Bannon risque d’être plus encombrant encore. 

Contempteur virulent de «l’establishment» et des «élites», Steve Bannon, ancien patron du très droitier site Breitbart News, n’aura tenu qu’un peu plus de six mois dans la West Wing de la Maison-Blanche. Son départ a été acté vendredi. Poussé vers la sortie par Donald Trump selon la version officielle. Démissionnaire selon sa propre version.

Ce départ, qui ponctue l’une des semaines les plus catastrophique de la jeune présidence, permet à Donald Trump d’envoyer un message aux ténors de son gouvernement et aux nombreux élus républicains exaspérés par les provocations de son conseiller de 63 ans, qui promettait l’avènement d’un «nouvel ordre politique». Mais il suscite aussi une myriade d’interrogations sur le rôle qu’entend désormais jouer en dehors de la Maison Blanche celui qui fut un personnage central de la campagne atypique – et couronnée de succès – de Donald Trump.

Dans son style caractéristique, Steve Bannon a assuré qu’il n’entendait pas rester silencieux. «Je quitte la Maison Blanche et je pars au combat pour Trump et contre ses opposants, au Capitole, dans les médias et dans le monde des affaires», a-t-il déclaré à Bloomberg News. «La présidence Trump pour laquelle nous nous sommes battus est terminée», a-t-il ajouté dans un entretien au Weekly Standards. «Nous avons toujours un énorme mouvement et nous ferons quelque chose de cette présidence Trump. Mais ce sera autre chose».

L’ex-conseiller a aussitôt annoncé qu’il reprenait du service au sein du site Beitbart News.

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