En Côte d’Ivoire, les mutins de Bouaké continuent de défier les autorités

En Côte d’Ivoire, la tension n’est pas retombée du côté de Bouaké, même si les tirs se sont estompés ces dernières heures. Des soldats mutins bloquent les accès de cette deuxième ville du pays, au nord d’Abidjan. Des tirs ont également été entendus, dans la nuit de vendredi à samedi, à Daloa, dans le centre du pays. La situation était calme ce matin à Abidjan, après les tensions la veille autour de l’état-major.

Les tirs se sont calmés à Bouaké ce samedi après-midi après un nouveau début de journée mouvementée. Une confrontation entre mutins et ex-rebelles démobilisés a fait un blessé grave dans la matinée.

Plusieurs centaines de soldats refusent de rentrer dans le rang, visiblement pas concernés par l’appel au calme lancé par le général Sékou Touré, le chef d’état-major des armées vendredi soir à la télévision nationale. Des soldats pas intimidés non plus par les menaces de sanctions proférées par les autorités ivoiriennes.

Si les rafales de kalachnikov sont moins nombreuses et que les habitants de la deuxième ville du pays ont peu à peu remis les pieds dehors depuis la mi-journée, les mutins gardent le contrôle de tous les accès à la ville.

« Nous voulons notre argent »

« Nous sommes prêts à aller à l’affrontement s’il le faut », confirmait l’un d’entre eux joint par téléphone. Une perspective qui inquiète les habitants. Cela fait 10 ans que Bouaké est au centre des crises en Côte d’Ivoire, confiait un commerçant exaspéré par la poursuite de la mutinerie dans sa ville.

Le mouvement de colère en cours est né de l’accord pour renoncer aux primes réclamées au gouvernement par les soldats qui s’étaient mutinés, au mois de janvier dernier, après une première mutinerie. « Nous voulons notre argent », a lancé l’un des mutins de Bouaké, une cagoule sur la tête.

RFI a pu joindre, ce samedi matin, un habitant de Bouaké qui confirme la situation de blocage.

Avec Rfi

1 COMMENTAIRE
  • Sen

    ado s’est servi de mercenaires pour accéder au pouvoir maintenant il ne doit pas s’offusquer que ces derniers lui réclament leur récompense

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