En Afrique, allons-nous vers la fin des régimes dictatoriaux dans le continent

Yahya Jammeh a quitté la présidence de la Gambie après 22 années en place sans partage. L’alternance démocratique se développe ces dernières années en Afrique, malgré huit dictateurs encore accrochés au pouvoir depuis plus de 20 ans.

La soif de pouvoir éternel de certains dirigeants africains s’étanche depuis quelques années. Neuf dirigeants africains sont arrivés au pouvoir il y a moins de deux ans, au Burkina Faso, en Gambie, au Bénin, en République centrafricaine, aux Comores, au Ghana, à Sao Tomé-et-Principe, aux Seychelles et en Tanzanie ; et sept depuis moins de trois ans : en Égypte, en Guinée-Bissau, au Mozambique, au Nigeria, en Tunisie, en Zambie et Namibie.

Parmi ces pays où l’alternance politique est récente, figurent des pays qui ont vu leur dirigeant s’accrocher précédemment de nombreuses années au pouvoir : Blaise Compaoré au Burkina Faso (1987-2014), Hosni Moubarak en Egypte (1981-2011) ou le dernier en date, Yahya Jammeh en Gambie (1994-2017).

Le dictateur a quitté la présidence ce week-end, après un mois d’incertitudes pendant lequel il refusait de céder le pouvoir (Yahya Jammeh). Il a laissé la place au président nouvellement élu, notamment sous la pression des pays voisins : Mauritanie, Guinée et Sénégal, et d’une organisation sub-régionale : la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), d’une organisation régionale : l’Union africaine (UA) et d’une organisation internationale : les Nations Unies.

L’Afrique avance sur le chemin de la démocratie pluraliste et de l’alternance politique, malgré la résistance de certains dirigeants, en particulier en Afrique sub-saharienne.

 

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