Ebola : L’Afrique de l’Ouest sous surveillance de l’OMS

Après la Guinée, trois « cas suspects » de fièvre Ebola détectés au Mali - Un groupe de personnes en costumes - Epidémie de virus Ebola en Afrique de l'Ouest

Aujourd’hui, un total de 71 cas cliniques ont été confirmés en laboratoire (45%), tandis que 34 des cas cliniques restants sont classés comme cas probables et 54 comme cas suspects, d’après un bulletin d’information de l’Oms. Sur les 106 décès (40%), 42 ont été confirmés en laboratoire. Pour certains cas, les analyses ont dû être répétées.
Il faut savoir, d’après l’Oms, que six districts guinéens ont signalé des patients – Conakry (31 cas, 22 confirmés en laboratoire), Guékédou (95 cas/35 confirmés), Macenta (21 cas/12 confirmés), Kissidougou (6 cas/1 confirmé), Dabola (5 cas/1 confirmé) et Djingaraye (1 cas suspect). La date d’apparition des symptômes chez les derniers cas cliniques suspects identifiés à Conakry et Guékédou était le 10 avril. Un autre cas chez un agent de santé communautaire a été signalé, portant le total à 16 (11 cas confirmés en laboratoire et 5 cas probables).

Onze patients étaient encore hospitalisés le 10 avril tandis que 37 avaient pu quitter l’hôpital. Un total de 941 contacts ont été identifiés depuis le début de l’épidémie; 396 sont toujours en observation médicale tandis que 545 ont pu quitter l’hôpital et ne font plus l’objet d’un suivi.
Les médecins de l’unité d’isolement de l’Hôpital Donka de Conakry enquêtent sur une grappe de cas ayant été en contact lors des funérailles avec un parent décédé le 1er avril d’un paludisme présumé. Deux contacts de ce patient ont été hospitalisés le 12 avril et se sont révélés positifs aux analyses. Un médecin est également lié à cette chaîne de transmission, un spécialiste de médecine interne qui avait pris en charge le patient dont l’échantillon prélevé post mortem s’est révélé positif. Il présente une affection qui possède certaines caractéristiques de la maladie à virus Ebola mais sans signes hémorragiques. La surveillance hospitalière et les procédures de triage et de lutte contre l’infection ont été de ce fait renforcées. La sensibilisation de la communauté et la promotion de pratiques funéraires sans danger se poursuivent.
La répartition des cas et des décès notifiés aujourd’hui a changé du fait que l’examen des données par rapport à la définition du cas en vigueur et des résultats de laboratoire reçus se poursuit. Les nombres de cas et de contacts restent susceptibles d’évoluer en raison de la synthèse des données sur les cas, les contacts et les résultats de laboratoire, du renforcement des activités de surveillance et de recherche des contacts et de la poursuite des investigations de laboratoire.
26 cas cliniques au Libéria
Au 11 avril, le ministère de la Santé et des Affaires sociales du Libéria avait notifié un total cumulé de 26 cas cliniques de maladie à virus Ebola (6 confirmés en laboratoire et 20 cas probables ou suspects), dont 13 mortels. Le dernier cas clinique a été identifié le 11 avril alors que la date d’hospitalisation du dernier cas confirmé en laboratoire est le 4 avril ; 3 patients sont actuellement hospitalisés tandis que 5 cas suspects négatifs à la Pcr ont pu quitter l’hôpital (4 du comté de Bong et 1 du comté de Nimba).
Le comté de Lofa représente 38% des cas cliniques notifiés à ce jour (4 cas confirmés en laboratoire et 6 cas suspects) suivi par le comté de Margibi (23%, 1 cas confirmé et 5 cas suspects). Les autres comtés exposés sont Bong (5 cas suspects) et Nimba (3 cas suspects). Les comtés de Montserrado et Grand Cape Mount ont notifié chacun 1 cas suspect. À l’heure actuelle, 35 contacts restent en observation médicale et 32 ne font plus l’objet d’un suivi. Un nombre cumulé de 13 décès sont attribués à la maladie à virus Ebola: Lofa (9), Nimba (1), Margibi (2) et Montserrado (1). Les 6 cas confirmés en laboratoire se sont avérés mortels, dont 3 agents de santé.

6 cas suspects au Mali
Au 14 avril, le ministère de la Santé du Mali avait notifié un total cumulé de 6 cas suspects, qui tous demeurent en observation médicale (3 dans la capitale, Bamako, et 2 à Kourémalé et 1 à Bankoumana, dans la région de Koulikoro). Les résultats d’analyse de ces patients sont attendus sous peu du laboratoire de l’Institut Pasteur de Dakar (Sénégal).
Malgré la situation, l’Oms ne recommande pas que des restrictions aux voyages ou aux échanges commerciaux soient imposées à la Guinée, au Libéria, au Mali ou à la Sierra Leone sur la base des informations actuellement liées à cet événement.

Le Quotidien

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